| 23 Novembre 2017
Paris, le 22 novembre 2017 - Dans  un contexte de très grande fragilité économique des acteurs de la  répartition pharmaceutique souligné par la Cour de comptes, le Sénat a  adopté ce jour le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale  pour 2018. Il contient un amendement visant à exclure les médicaments  génériques de l'assiette de la taxe sur le chiffre d'affaires des  grossistes-répartiteurs. Une initiative salutaire dans l'attente d'une  refonte en profondeur de leur système de rémunération devenu inadapté du  fait de sa trop grande trop dépendance au prix des médicaments.
 La  CSRP appelle la commission mixte paritaire et les députés à ne pas  supprimer cet amendement lors de la prochaine lecture, afin de préserver  la continuité d'accès au médicament pour tous et partout sur le  territoire. La CSRP en appelle à la responsabilité du Parlement Au  cours de débats, les sénateurs ont souligné le rôle essentiel de la  répartition pharmaceutique pour garantir l'approvisionnement des  pharmacies dans tous les territoires, notamment les plus isolés, et,  par-là, assurer à tous nos concitoyens la continuité d'accès à leur  traitement. Ils  ont, par ailleurs, mis l'accent sur la contribution des  grossistes-répartiteurs au développement des médicaments génériques. Sur  ce point, ils ont montré qu'en proposant un large référencement les  répartiteurs permettaient aux pharmaciens de maintenir un taux de  substitution élevé. Dans ces conditions, la taxation des ventes de  génériques réalisées par les grossistes-répartiteurs revenait à les  pénaliser alors qu'ils remplissaient une mission de service public  éminemment utile pour les patients comme pour l'assurance maladie. La  CSRP appelle désormais les députés à conserver l'amendement adopté par  le Sénat, qui exclut les médicaments génériques de l'assiette de la taxe  sur le chiffre d'affaires. Ainsi les acteurs de la répartition  pharmaceutique pourront continuer à soutenir activement le développement  des médicaments génériques et contribuer ainsi à la maîtrise des  dépenses de santé. Sans modification du mode de rémunération de la répartition pharmaceutique, le manque à gagner s'élèvera à  35 Millions d'euros en 2018. 2018 s'annonce comme une année extrêmement difficile : des baisses de prix massives vont pénaliser la répartition à hauteur de 35 millions d'euros qui s'ajouteront aux 239 millions d'euros de baisse de la marge constatée depuis 2008. Son mode de rémunération, en effet, repose exclusivement sur le niveau de prix des médicaments. Comme  l'a encore rappelé la Cour des Comptes dans son rapport de septembre  dernier sur l'application des lois de financement de la sécurité  sociale, il convient de déconnecter la rémunération de la répartition  des prix des médicaments tant ce mode de rémunération est inadapté dans un contexte de régulation des prix particulièrement contraignant.