Écrit par HAS			
				
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				16 Janvier 2019			
			
				
		
				
				
		
Suite à la demande de l’assurance maladie  concernant l’acte d’assainissement parodontal ou détartrage-surfaçage  radiculaire (DSR), ce rapport a porté sur l’évaluation de l’acte de DSR  dans la prise en charge des parodontites agressives et chroniques, en  matière d’efficacité et de sécurité. L’évaluation a également étudié les  effets de la méthode de désinfection globale, avec ou sans  antiseptiques, comparé au DSR par quadrant /sextant. Le rapport a aussi  évalué si l’utilisation d’adjuvants au DSR, antibiothérapie locale,  systémique, thérapie photodynamique et de différents types de laser  (laser Er:YAG, Nd:YAg, diode), était susceptible d’améliorer  l’efficacité du traitement, comparé au DSR uniquement.
Méthode
La méthode d’évaluation a consisté:
- en  une analyse de la littérature synthétique, identifiée par une recherche  exhaustive et sélectionnée sur des critères explicites, soit cinq  recommandations de bonne pratique, trois rapports d’évaluation  technologique et dix-huit méta-analyses;
 
- dans le recueil de  l’avis argumenté des organismes professionnels, soit la Société  française de parodontologie et d’implantologie orale, le Collège  national des enseignants de parodontologie et le Conseil national  professionnel de stomatologie et de chirurgie maxillo-faciale;
 
- en une synthèse de ces éléments dans un rapport d’évaluation technologique soumis au Collège de la HAS pour validation.
 
Conclusion
Au  total, les données recueillies dans le rapport d’évaluation  (littérature et position des professionnels) sont concordantes avec la  demande de remboursement de l’acte de DSR ou d’assainissement  parodontal, et l’évaluation ainsi conduite permet à la HAS d’énoncer les  points conclusifs suivants concernant le DSR dans la prise en charge  des parodontites:
- Le détartrage-surfaçage radiculaire  constitue la base du traitement de première intention dans la prise en  charge des formes chroniques et agressives de parodontites. La HAS  rappelle que le DSR n’est qu’une des composantes de la thérapeutique  initiale en parodontologie qui comprend également d’autres éléments  essentiels : l’enseignement et la motivation à l’hygiène buccodentaire  du patient, la maîtrise des facteurs de risque généraux, modifiables ou  non (tabagisme, diabète non équilibré…) et l’élimination des facteurs  locaux aggravants (carie, malposition…).
 
- Le DSR peut être  réalisé avec l’approche classique par quadrant/sextant, ou avec  l’approche de désinfection globale (avec ou sans antiseptiques).
 
- L’emploi d’une antibiothérapie locale, en complément d’un DSR, n’est pas justifié.
 
- Le  recours à une antibiothérapie orale, en complément du DSR, doit être  limité uniquement aux parodontites agressives et aux formes complexes ou  sévères des parodontites chroniques. La HAS insiste, même dans ces cas,  sur l’importance d’une prescription raisonnée des antibiotiques dans le  contexte d’augmentation permanente de l’antibiorésistance.  L’antibiothérapie orale ne doit donc pas être utilisée en routine dans  les parodontites chroniques, hormis dans les formes sévères.
 
- L’utilisation  de lasers (Er:YAG, Nd:YAG et diode), ou de la thérapie photodynamique  (TPD), en complément d’un DSR, n’est pas pertinente en pratique  habituelle.
 
Les résultats d’un DSR doivent être contrôlés  après 8 semaines (séance de réévaluation). Les visites de maintenance  parodontale sont effectuées tous les 3 et 6 mois, selon le profil de  risque du patient. En cas de persistance des lésions, et selon leur  étendue, un traitement complémentaire consistant en un nouveau DSR ou en  un traitement chirurgical, peut être justifié.
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