| 24 Janvier 2019
Une croissance en phase avec le succès de la télémédecine
«Il existe une augmentation des  maladies chroniques due aux modes de vie, à l'augmentation de l'âge de  la population ainsi qu'à une meilleure détection. En prenant en compte  la problématique d'accès aux soins la télémédecine est une solution  formidable, à condition d'apporter une plus-value au patient, ce qui  n'est pas toujours le cas aujourd'hui. Pour être efficace la  télémédecine doit être simple. Elle ne doit pas remplacer l'humain mais  le seconde, l'améliorer». C'est pourquoi Nicolas Pagès, jeune anesthésiste réanimateur, a cofondé  Satelia et la propose gratuitement aux hôpitaux et cardiologues  libéraux. 
 
 En 1 an, plus de 15 centres ont adopté  Satelia pour s'aider à optimiser le suivi des patients à domicile. Parmi  eux, le CHU de Bordeaux par qui tout a commencé, l'hôpital Cochin, les  CH de Pau, Narbonne, La Rochelle ou encore Bayonne. 
 
 Satelia poursuit un triple objectif : 
- Informer et améliorer la qualité de vie des patients
 - Augmenter la satisfaction des patients sur leur prise en charge
 - Simplifier la vie des professionnels de santé
 
Au cours de sa première année  d'existence, Satelia a embauché 7 personnes en plus des deux  co-fondateurs et connaît actuellement une croissance mensuelle de 30%.  D'abord développé sur le versant de la chirurgie ambulatoire, le  logiciel s'est ensuite adressé au suivi cardiaque. La solution bénéficie  d'un remboursement à 100% par la Sécurité sociale, ce qui fait de  Satelia une des rares start-ups e-santé complètement digitales ayant un  modèle économique viable.
 
 Les objectifs à horizon 2022 : se concentrer sur la cardiologie, développer d'autres secteurs et l'international 
 
 Satelia s'inscrit dans une mouvance de  fond qui n'en est pas moins un grand défi : créer l'hôpital de demain en  réinventant le parcours de soin. Pour cela, la start-up mise sur une  médecine plus efficace et plus humaine grâce à l'introduction de la  technologie au service des patients et des professionnels de santé. «En santé, le digital est particulièrement utile sur les actes  répétitifs à faible valeur ajoutée, car cela libère du temps et c'est ce  dont nous manquons le plus aujourd'hui. Pour les tâches complexes,  l'humain est plus efficace mais peut être aidé de manière importante par  l'analyse des données. Enfin, pour les relations avec les patients  l'humain est complètement indispensable, et le restera. », explique Nicolas Pagès avant d'ajouter : «Le volet R&D est central pour nous. Par exemple, nous travaillons  actuellement sur des technologies d'interaction vocales innovantes pour  les patients souffrant de déficiences visuelles ou tactiles, ce qui est  courant chez les personnes diabétiques».
 
 En 2019, la start-up prévoit de doubler  ses effectifs pour atteindre 16 salariés. L'ambulatoire et la  cardiologie ne sont qu'un début pour Satelia : cette solution a  l'avantage d'être totalement modulable, multisupport, multilingue et a  vocation à être développée au service d'autres maladies chroniques. 
 
 D'ici 4 ans, la start-up envisage de  devenir leader européen sur son secteur e-santé de relation  médecin-patient à distance. Dans cette optique et pour accompagner au  mieux les patients non francophones, le logiciel est déjà traduit dans 6  langues. 
 
 «Satelia est un véritable  dispositif médical qui tient compte du confort de vie du patient. Il  détecte en amont les symptômes annonciateurs de complications, les  analyse et transmet l'information au médecin afin d'éviter l'aggravation  et l'hospitalisation. Et pour les patients non technophiles, l'humain  prend le relais.», conclut Nicolas Pages.









