| 29 Novembre 2013
Les débats sur la directive tabac menés par la commission et le  conseil européen portent un projet visant à détruire l'efficacité et le  marché actuel de la cigarette électronique. Ainsi l'AIDUCE dénonce la  volonté des institutions non-élues de l'UE de livrer le marché de la  cigarette électronique à la seule industrie du tabac au mépris du  bien-être et de la santé des vapeurs comme des fumeurs.
Les craintes exprimées par l'Association  Indépendante des Utilisateurs de Cigarettes Electroniques (AIDUCE)  quant au résultat des négociations ayant cours actuellement au sein du  Trilogue européen semblent se confirmer. Ainsi, tout porte à croire que  les instances européennes non élues (pour rappel le Conseil et la  Commission), sont en train d'organiser la vente du marché de la  cigarette électronique au seul bénéfice de l'industrie du tabac et, à  terme, de l'industrie pharmaceutique pour celui des dispositifs médicaux. 
 
 En effet, l'association a comparé les spécifications des produits  de l'industrie du tabac à celles qui devraient être fixées par le projet  de texte amendé et a trouvé des similitudes frappante. En résumé, la  cigarette électronique "autorisée" par l'Europe, à toutes les chances  d'être une copie presque conforme des produits actuellement  commercialisés par l'industrie du tabac.
 
 Pour s'en persuader, il suffit de consulter les caractéristiques produit de deux acteurs majeurs de l'industrie du tabac :
 
 http://uk.govype.com/starter-kit (1)
 https://vusevapor.com/modules/FooterLin ... ctFAQ.aspx (2)
 
 On y retrouve à peu près toutes les dispositions qui ont fuité du texte actuellement en débat : http://nicotinepolicy.net/documents/pol ... 202013.pdf
 
 
 Tout  y est, les cartouches scellées, les dosages et limitations de  contenant, les arômes limités, le dispositif délivrant de la nicotine de  manière constante et uniforme, etc.
 
 Pour le reste du  texte, c'est à dire les restrictions drastiques de vente transnationales  en zone UE ainsi que l'interdiction de promotion ou de publicité,  l'AIDUCE rejoint bien sûr l'existant en matière de législation sur le  tabac, assorti d'un appel du pied à étendre les monopoles actuels (quand  ils existent, comme en France) aux vaporisateurs de e-liquides.
 
 Pour résumer, une réglementation qui reprend point par point les  caractéristiques des vaporisateurs de l'industrie du tabac est sur le  point d'être ratifiée. Comment croire, dès lors, que les institutions  européennes concernées ne se sont pas largement influencées dans leur  prise de décision par le lobby du tabac ?
 
 En tant  qu'association de consommateurs, l'AIDUCE ne peut pas laisser les choses  en l'état. Pour le bien-être et la santé des vapeurs comme des fumeurs,  pour le bénéfice de tous, elle défend un statut de la vape suivant une  formule simple et claire :  ni produit du tabac, ni produit de l'industrie du médicament.
 
 C'est pourquoi l'association va poursuivre ses action de  sensibilisation auprès des Eurodéputés, à la fois pour convaincre les  sceptiques qu'ils sont manipulés par l'industrie du tabac, et pour que  la décision finale adoptée, si elle suit le chemin emprunté par les  négociations actuelles soit contestée par tous les moyens nécessaires,  afin de ne pas condamner des millions de personnes à subir à nouveau les méfaits du  tabac dans le seul but de préserver les milliards d'euros de bénéfice de  cette industrie.