08 Mars 2013
|La Commission européenne a publié le 1er mars les noms des quatre représentants des patients et des professionnels de santé qui vont désormais participer aux travaux du comité. Ces nominations, qui permettent de mieux prendre en compte les positions de la société civile dans le domaine de la sécurité sanitaire des médicaments, vont dans le même sens que les décisions prises par l’ANSM pour assurer la représentation des usagers et des professionnels de santé au sein de ses commissions.
Le PRAC a initié une réévaluation des médicaments à base de dompéridone. La dompéridone est commercialisée en France sous le nom de MOTILIUM, PERIDYS et génériques. Elle a été autorisée en France depuis 1980, essentiellement dans l’indication «Soulagement des symptômes de type nausées et vomissements» chez l’adulte comme chez l’enfant. En raison d’un risque cardiaque identifié (allongement de l’espace QT et arythmie), les médicaments à base de dompéridone font l’objet d’un suivi régulier de pharmacovigilance depuis plusieurs années. Une lettre adressée aux professionnels de santé , en France, en décembre 2011 les a sensibilisés sur ce risque. En raison de la persistance des effets indésirables, la Belgique a souhaité initier une réévaluation européenne du rapport bénéfice/risque de la dompéridone. La France et la Belgique sont en charge de cette évaluation.
Mise en garde : dans l’attente des résultats de cette réévaluation, l’ANSM demande aux prescripteurs de respecter strictement les indications de ce produit et de prendre en compte le risque d’allongement de l’espace QT chez les patients en particulier ceux qui présentent des facteurs de risque. |
Le PRAC a initié une réévaluation de deux médicaments à base d’octocog alpha. Il s’agit d’un facteur de coagulation (FVIII recombinant). Ces médicaments sont commercialisés en France sous les noms de KOGENATE BAYER et HELIXATE NEXGEN. Ils sont autorisés au niveau européen depuis 2000 pour traiter des patients hémophiles, y compris les patients naïfs, c’est-à-dire recevant pour la première fois ce type de traitement. Le développement d’anticorps dirigés contre le facteur VIII, qui fait augmenter le risque de saignement, est un effet indésirable déjà identifié avec les facteurs de coagulation. Les résultats d’une étude publiée récemment sont toutefois en faveur d’un risque de développement d’anticorps plus élevé avec ces produits qu’avec les autres facteurs VIII de coagulation, chez les patients naïfs. Les résultats du r egistre européen EUHASS (European Haemophilia Safety Surveillance) vont dans le même sens. La Suède et l’Allemagne sont en charge de l’évaluation de ce dossier.