| 23 Octobre 2022
A l'occasion des Journées de Dermatologie Esthétique et Correctrice qui se sont tenues le 14 et 15 octobre dernier à Paris, le Groupe Dermatologie Esthétique et Correctrice de la Société Française de Dermatologie, sous la présidence de Serge Dahan, a tenu une conférence de presse et a présenté les 5 thématiques suivantes :
Par le Docteur S. Dahan, Président du gDEC (Toulouse) Par le Docteur S. Lafaye (Paris) Par les Docteurs V. Gassia (Toulouse) et MP Loustalan (Bordeaux) Par le Docteur A. Cohen-Letessier (Paris) Par le Docteur M. Darchy (Orléans) ************ 1. La dermatologie esthétique, Serge Dahan, Président du g.DEC La dermatologie esthétique est une composante pleine et entière de la dermatologie. Les dermatologues, par leur connaissance de la peau et de ses supports, sur le plan clinique, anatomique, physiologique, biologique ont été, depuis toujours, au contact de l’esthétique et de ses retentissements. Depuis le début de la dermatologie, la cosmétologie, la pratique des peelings a été enseignée pour répondre à une demande médicale comme esthétique. Les dermatologues ont été pionniers dans le domaine des lasers médicaux et des injections de produits de comblement, acides hyaluroniques et toxines botuliniques. - Un cursus, un enseignement : La dermatologie esthétique fait partie intégrante de l’enseignement des internes en dermatologie : Enseignement théorique et pratique en collaboration avec le gDEC. La Société Française de Dermatologie (SFD) avec l'aide d'enseignants universitaires et libéraux, a intégré la dermatologie esthétique dans la formation des internes en dermatologie depuis de nombreuses années à présent. - Une formation continue de la dermatologie esthétique : Pour maintenir cette formation, le diplôme inter universitaire de dermatologie esthétique propose chaque année aux étudiants et dermatologues déjà installés d’acquérir de se perfectionner dans tous les domaines de la dermatologie esthétique. Des cours, webinars, forums et congrès sont organisés chaque année. - Une expertise : Ainsi les dermatologues se sont affirmés comme experts de l’esthétique, comme ils sont experts de la peau. Ils participent, enseignent à chaque congrès d’esthétique et sont sollicités par les instances pour l’enseignement de l’esthétique. Par leurs connaissances, apprentissages, les dermatologues ayant une formation pour la pratique de ces techniques et une bonne connaissance de l'anatomie sont les interlocuteurs privilégiés des patients ayant une demande esthétique. Ils devront peser les indications, effectuer les traitements en prenant en compte les possibles effets secondaires et bien informer les patients - Parce que notre souci premier est le respect de nos patients, le gDEC dénonce avec vigueur la pratique sauvage de l’esthétique, d’injections par des non-médecins. La Société Française de Dermatologie (SFD) et son groupe de Dermatologie Esthétique et Correctrice (gDEC) déconseillent fortement l'achat sur le web par les particuliers d'ampoules d'acides hyaluroniques dont on ne connait pas la provenance ni la composition. De même, il ne faut pas acheter directement ces produits à la pharmacie. Nous rappelons qu'il est dangereux et interdit de s’injecter soi-même ou entre amis des acides hyaluroniques, de la toxine botulique, ou de les faire injecter par des personnes non-médecins et non qualifiées. Les risques sont importants si les injections sont réalisées par des personnes non formées. Il en va de même avec les autres techniques de dermatologie esthétique : la toxine botulique, les peelings, les lasers et technologies apparentées (lampes pulsées, cryolipolyse, ultrasons…). On ne peut confier son visage ou son corps qu’à des médecins experts qui injecteront des produits certifiés, de bonne qualité, pratiqueront des actes esthétiques et lasers après une formation initiale et continue pour respecter au mieux la santé et le bien-être de nos patients. - La formation de nos assistantes. Les 3 groupes thématiques, le gDEC, Groupe Chirurgical (GC) et Société Française des Lasers en Dermatologie (SFLD), ont mis en place un protocole de formation des assistant(e)s en dermatologie interventionnelle. Cette formation permet de délivrer aux assistantes un certificat d'assurance. Ainsi, non seulement le dermatologue, mais aussi ses assistantes ont une formation pour le bien de nos patients. - La dermatologie esthétique, une évidence éthique. Pour l’activité de dermatologie esthétique, le gDEC a initié une réflexion approfondie sur notre pratique, le respect du patient, les critères de beauté qui évoluent avec notre société. Comment accompagner les patients dans le temps, le vieillissement avec des traitements respectant la personnalité de chacun, le « naturel » ? C’est ainsi que la « French touch » s’est imposée dans le respect de nos patients. Comment corriger des disgrâces comme cicatrices, d’acné, rosacées … ? Ainsi s’est imposée la dermatologie esthétique exercée par les dermatologues, experts de la peau et de l’ensemble des techniques d’esthétique que nous maitrisons pour les pratiquer en sécurité après un diagnostic adapté et être disponibles en cas d’effets secondaires. - Il convient enfin de rappeler que les dermatologues exercent à la fois la dermatologie clinique médicale et chirurgicale et la dermatologie esthétique avec le même sérieux et la même exigence. Médical et esthétique étant intiment liés dans notre pratique. 2. Comment prendre en charge le vieillissement du visage ? Par le Docteur S. Lafaye (Paris) Prendre en charge le vieillissement cutané c’est avant tout prévenir. Prévenir en faisant attention à son hygiène de vie en limitant par exemple le tabac, l’alcool, les UV, le surpoids en privilégiant l’activité physique, un sommeil régulier et suffisant et une alimentation équilibrée. Bien sûre il y a aussi la génétique et là comme souvent il n’y a pas d’égalité. Mais si on peut l’aider c’est toujours mieux Prendre en charge le vieillissement cutané c’est aussi prendre en charge les différentes étapes du vieillissement cutané Quand vous regardez la peau d’un bébé elle est toute lisse toute homogène et puis avec le temps on voit apparaitre des taches des rides avant tout lié à l’exposition solaire au manque d’hydratation de la peau. Je pense que dans le futur on regardera les gens qui ne soigne pas leur peau comme ceux qui ne se brossent les dents. Nécessité d’une routine d’hydratation de la peau pour qu’elle garde souplesse et homogénéité. Bien sûre on commence par un écran 50 (SPF 50 et puis on se fait régulièrement soigner pour garder notre peau tonique et hydratée à l’aide de skinboosters (super hydratants de la peau) de lumière pulsé ou IPL (pour resserrer les pores pour stimuler votre collagène). Plus tard si des taches ou lentigines apparaissent les lasers ciblant la mélanine avec des temps d’impulsion très courts tels que le YAG Q-Switchés permettront de les faire disparaitre en une séance unique. Les vaisseaux du visage peuvent aussi se multiplier et se dilater avec le temps sur les joues et autour du nez. C’est de la rosacée. Celle-ci sera efficacement traitée par nos lasers vasculaires notamment le laser à colorant pulsé. Quand un traitement de surface s’impose quand les rides et ridules commencent à creuser des sillons dans la peau un relissage par laser pourra être envisager à l’aide de nos lasers de resurfacing fractionnés ou non plus ou moins ablatifs L’homo-sapiens est programmé pour se squelettiser en vieillissant. A partir de la trentaine nous perdons des volumes surtout dans la région périorbitaire. Notre tempe se creuse notre pommette s’aplatit des cernes creuses commencent à apparaitre. Souvent les gens ne voient que le cerne mais il s’agit de la partie émergée de l’iceberg. Pour restaurer ces volumes il faudra utiliser de l’acide hyaluronique substance que nous avons tous dans notre derme et qui s’en va avec le temps. Le praticien spécialisé replacera donc ces volumes en bonne place pour redonner au visage son côté plein et reposé. Il se voit essentiellement au niveau de l’ovale du visage et du cou. On utilisera des ultrasons focalisés pour créer des points d’accroche cutané jusqu’au SMAS (système musculo-aponévrotique) si les fibroblastes sont encore assez jeunes pour répondre efficacement. Parfois les fils tenseurs seront utilisés mais avec des durées d’efficacité assez courte et puis les liftings chirurgicaux seront parfois proposés quand le relâchement est trop important ou l’âge trop avancé. Ces techniques seront utilisées pour maintenir ou redessiner l’ovale du visage. 3. La prise en charge esthétique avant sourire : des lèvres à l'harmonie faciale, Par les Docteurs V. Gassia (Toulouse) et MP Loustalan (Bordeaux) Le Sourire La bouche est une zone complexe et primordiale qui joue un rôle fonctionnel (élocution, alimentation, respiration...) et identitaire (genre, âge, état de santé, personnalité...). Les lèvres elles-mêmes sont tour à tour atout de séduction, ou moyen de communication. Le sourire est un outil majeur du lien social dont le port du masque nous a privé durant quelques mois. C’est le moyen d’exprimer et de communiquer l’émotion de la joie et de la bonne humeur, mais aussi la politesse, la bienveillance, le mépris, la moquerie… « Le sourire est la voie majeure du contact avec l’autre » selon David Le Breton, Anthropologue. L’esthétique du sourire se centre sur les lèvres, leur symbolique, leur vieillissement, l’anatomie et les techniques d’injection mais se conçoit comme élément incontournable de l’harmonie faciale. La science est le support incontournable de l’expertise : comprendre pour viser l’excellence avec essentiellement l’anatomie et la rhéologie des acides hyaluroniques. L’anatomie descriptive permet d’intervenir en toute sécurité, notamment dans une zone très vascularisée, de comprendre les mécanismes du vieillissement pour pouvoir les corriger et les prévenir. La connaissance de la dynamique faciale expressive permet une meilleure maîtrise du choix des produits et du lieu d’injection, afin d’obtenir un résultat naturel. La lèvre peut être schématisée en une véritable enveloppe qui épouse le galbe musculaire du muscle orbicularis labii oris. Elle est composée de deux parties : la lèvre rouge ou vermillon enveloppé d’une muqueuse fine et la lèvre blanche. Le tout repose sur un support postérieur ostéodentaire qui est un élément qui conditionne la position des lèvres et le type de sourire, et qu’il faudra prendre en compte en priorité. Par exemple le sourire nécessite parfois une prise en charge maxillofaciale pour corriger un sourire gingival (abaissement maxillaire) ou élargir un sourire par une technique de disjonction. (Cf présentation du Dr. Nicolas Lari chirurgien maxillo-facial). L’anatomie permet de définir les points clés d’une injection réussie : -Le respect des proportions idéales : Le ratio 1/1,6 classique chez la femme caucasienne entre hauteur du vermillon de la lèvre supérieure par rapport à la lèvre inférieure. Aujourd’hui, on considère que le ratio 1/1 est plus attractif (Russian lips). La hauteur de la lèvre blanche et la hauteur entre lèvre inférieure et pointe du menton est un élément d’harmonie faciale que l’on pourra corriger par exemple le lip lift permet de raccourcir la lèvre blanche. Avec les lignes de profiloplastie, on peut améliorer l’équilibre nez bouche menton en corrigeant un ou plusieurs de ces 3 structures anatomiques. -Le respect du morphotype des lèvres est important car on peut difficilement le changer. La rhéologie est la science qui étudie le comportement mécanique des substances. Ici, il s’agit de connaître les contraintes soumises aux tissus dans lesquels l’acide hyaluronique a été injecté, ce qui diffère selon la zone anatomique concernée. Elle permet de choisir le produit le plus adapté pour un résultat précis et naturel. Pour les lèvres rouges nécessité d’une bonne projection avec aspect naturel c’est à dire une mobilité en dynamique et un produit indétectable, qui est soumis à des forces de compression et d’étirement fortes donc un produit cohésif avec une résistance à la déformation modérée. Pour les lèvres blanches il s’agit de corriger les ridules il faut donc une excellente malléabilité et un bon étalement : cohésivité et résistance à la déformation faibles. Lors du vieillissement du tiers inférieur, on observe des plis d’amertume marqués, avec une chute des commissures, une perte de volume des lèvres avec atrophie, des rides périorales, une perte de l’ovale, l’apparition d’un pli mentonnier qui confère un air triste et fatigué. L’objectif sera alors de corriger les ridules, les pertes de volume, d’horizontaliser les commissures afin de rétablir une expressivité en accord avec l’état émotionnel du patient. Chez les patients jeunes : la demande d’injection des lèvres est en forte croissance. L’enjeu est de sélectionner les bonnes indications (déficit de volume, asymétrie, défaut morphologique) et de maîtriser l’anatomie et la technique afin de réaliser des injections de qualité. L’enjeu est de savoir récuser les attentes irréalistes, et les patientes dysmorphophobiques ! Les plus jeunes veulent une augmentation de volume alors que chez les trentenaires le souhait est plutôt la définition des contours. La myomodulation correspond à l’impact de l’injection d’acide hyaluronique sur le muscle sus ou sous-jacent, Par exemple, le fait d’injecter une rétrogénie libère l’hypertonicité du menton. Mais les injections d’acide hyaluronique ont parfois des limites notamment quand la lèvre blanche supérieure est longue, qui est une indication de raccourcissement chirurgical de la lèvre supérieure. Par une incision dissimulée à l’intérieur des orifices narinaires et à la limite de la columelle et des ailes narinaires, une exérèse chirurgicale appropriée réalisera un véritable lifting avec raccourcissement de la lèvre blanche et éversion de la lèvre rouge qui paraîtra plus galbée et moins rétruse. L’utilisation de la toxine est un outil intéressant, seul ou en association pour corriger un sourire gingival, une asymétrie, une hypertonie de l’orbiculaire ou du mentalis, ou pour réaliser un lip flip. Le sourire est une zone complexe dont la prise en charge est très technique et repose sur une bonne analyse des attentes et des besoins de chaque patient. 4. De l’importance de la cosmétologie en dermatologie à tous les âges de la vie, Docteur Anny Cohen-Letessier, Paris Du Bébé au Vieillard …de la Physiologie à la Pathologie… Toutes les dermatoses vont bénéficier de l’apport des cosmétiques que nous appelions autrefois des ADJUVANTS THERAPEUTIQUES Les cosmétiques trouvent leur place à côté des topiques médicamenteux ou pour s’adapter physiologiquement à La Peau de l’enfant surtout si elle est atopique, Puberté, Grossesse, Ménopause, Vieillissement, Dermatoporose, Cicatrisation Héliodermie, Tabagisme, Cancérologie (prévention et accompagnement des effets secondaires) et en accompagnement des Actes techniques. Dans le cadre du congrès JDEC, on focalisera sur les Cosmétiques dans le vieillissement Comment peut-on aujourd’hui définir un produit cosmétique « BETTER-AGING » ? (Terme préférable à AntiAging) Comme un produit destiné à améliorer la prévention et la réparation du vieillissement de la peau incluant systématiquement le ressenti des utilisateurs par des marqueurs physiologiques sachant que, selon la formule look good, feel better, la perception de l’apparence a un impact psychologique et social important, qui va produire des effets physiologiques. Le prérequis d’un cosmétique est « d’abord de ne pas nuire » ; il est indispensable avant tout acte technique : « pas d’interventions sur une mauvaise peau », il va encadrer l’acte technique (le précède, l’accompagne et le suit) ; il faudrait en cosmétique être davantage attentifs aux effets qu’aux actions. L’industrie cosmétique emprunte ses idées de développement au monde de la biologie, de la chronobiologie, de la médecine de régénération et de prévention. De nombreux axes de recherche sur le microbiome, les cellules souches adultes, les cellules mésenchymateuses, les facteurs de croissance sont autant de voies suivies aujourd’hui pour la découverte d’actifs ciblés dans le vieillissement cutané. Ces nouvelles approches tenteront de reculer les aiguilles de l’horloge biologique, dont on sait déjà, qu’elle ne dépend pas seulement des gènes mais aussi de l’épigénétique. Les facteurs environnementaux qui influent sur les gènes tels que le tabac, le soleil, le sommeil, le stress, la pollution, l’alimentation sont responsables d’environ 70% des dégradations cutanées devront être corrigés. C’est ce que nous appelons aujourd’hui l’Exposome De l’universel au personnalisé, de l’antirides à l’anti-relâchement, il reste très difficile de mettre au point un cosmétique actif qui va assurer toutes les modifications cutanées apparaissant au cours du vieillissement mais on peut retenir un changement dans la continuité et surtout des molécules qui restent incontournables. Les propriétés démontrées d’un cosmétique sont de maintenir une hydratation optimale, conserver ou réparer la barrière cutanée, accélérer le renouvellement cellulaire, rétablir l’éclat du teint, régulariser la pigmentation, être antioxydant et antiglycant, lutter contre l’inflammation silencieuse, avoir un bon index neurosensoriel. Nombreuses molécules qui répondent à ces objectifs : La grande famille des vitamines A, C, E, B3 ou PP (Niacinamide), les alphahydoxyacides, les isoflavones et leurs dérivés, les peptides, l’acide hyaluronique, les protecteurs solaires, etc…. L’amélioration de l’éclat du teint est la réflexion de la lumière sur la peau et une bonne réflexion de la lumière passe par un grain de peau régulier, une texture et une couleur homogène, une bonne hydratation suivie par l’amélioration des accidents de « terrain » : des ombres portées par toutes les irrégularités : rides, sillons, cicatrices, volumes. La morphologie de la surface cutanée est corrélée à la fois à l’hydratation et à l’épaisseur du stratum corneum. La technologie protéomique est sensée activer les gènes de la longévité : les tests d’immunohistochimie montrent que les nouveaux peptides (les peptides de 3eme generation : matrixyl morphomics) augmentent les éléments de communication « cross-talking » entre le cytosquelette interne et la matrice extracellulaire. Une étude a montré après 6 semaines d’application de la formule, une diminution du volume et des contours des rides inter-sourcilières de 9,5%(p<0,05) et 7,1% par rapport au placebo. Les rides dynamiques de cette région sont améliorées de 12 à 13% par rapport au groupe placebo (K.A. Tadini, Acetyl hexapeptide-3 in a cosmetic formulation acts on skin anisotropy – clinical study; Skin Research and Technology 2010; 16) L’excès d’hygiène et de soins mal adaptés, associés à un environnement délétère vont déséquilibrer la flore cutanée, sensibiliser la peau et favoriser le développement de mauvaises bactéries au détriment des bonnes bactéries (Dysbiose). L'axe " peau- cerveau" joue un rôle non négligeable dans les dysbioses. Cette théorie relie les perturbations liées aux états émotionnels (stress, anxiété et dépression) qui entrainent des changements dans le microbiome intestinal ainsi que l'hyperperméabilité des intestins. Ces changements intestinaux créent une réponse inflammatoire qui peut déclencher un certain nombre de problèmes dermatologiques. Les probiotiques à usage topique semblent adhérer à la kératine humaine et empêcher la formation de biofilm. La recherche montre que les produits topiques contenant des prébiotiques et / ou des probiotiques peuvent aider la peau en modulant le système immunitaire. Un microbiome de peau bien équilibré protège contre les agents pathogènes, favorise la barrière des lipides naturels. Ils peuvent aussi fournir des avantages thérapeutiques pour des maladies atopiques. Ils semblent également améliorer la guérison des brûlures et des cicatrices, et améliorer le rajeunissement de la peau. Cette notion s’applique aux peaux, sensibles et réactives et aux sujets exposés à des "techniques" cosmétiques invasives ou à des habitudes d'hygiène excessives ou après l’utilisation prolongée de médicaments comme les antibiotiques et les corticostéroïdes. Pour en savoir plus : ANNY COHEN LETESSIER, ISABELLE GALLAY - In DERMATOLOGIE ESTHETIQUE 2019 Ch 3 COSMETIQUES ET VIEILLISSEMENT 5. LA FORMATION ASSISTANTE AU SEIN DU gEDEC, par Martine Darchy Gilliard, Vice-présidente du gDEC Groupe de Dermatologie Esthétique et Correctrice de la Société Française de Dermatologie Le groupe de dermatologie esthétique s’est joint au groupe Laser et au groupe Chirurgical pour organiser, au sein de la Société Française de Dermatologie, une formation pour les assistantes au sein de nos cabinets. Cette formation se divise en 3 registres, un registre esthétique, un registre laser, un registre accompagnement chirurgical. La formation assure les données essentielles de connaissance de la peau. Les notions d’accueil et d’accompagnement au cabinet en personnalisant suivant l’acte proposé. L’hygiène et la sécurité nécessaire au sein de nos structures. La connaissance des actes pratiqués et des produits utilisés. La gestion des plannings et des stocks, les prises de photos suivant des normes. Les gestes de premier secours, la mise à jour et le maintien de la trousse urgence. Le recueil des devis et consentement éclairés signés et archivés. La préparation des salles en fonction des soins. L’accompagnement des gestes médecins au cours des actes ainsi que l’accompagnement des patients. Des formations avancées permettent d’envisager une délégation des tâches dans les domaines ciblés et autorisés. Cette formation se déroule en présentielle et aussi en visioconférence. Au terme d’une année la personne ayant validée tous les modules, pourra être assurée par le médecin qui l’emploi. Cela répond à la demande des instances de délégation des taches. Une formation complète au sein même de notre discipline. Des bases et du raffinement dans les conditions les meilleures. Auquel s’ajoute des formations au développement personnel dans l’objectif d’améliorer les soins et le confort dans nos structures. A propos du GDEC Le Groupe de dermatologie esthétique et correctrice, gDEC, est un groupe thématique de la Société Française de Dermatologie. Sa vocation est de prendre en compte la dimension esthétique de l’acte dermatologique à travers une approche médicale et scientifique. Il est destiné aux dermatologues qui souhaitent acquérir ou parfaire leurs connaissances théoriques et pratiques dans ce domaine de compétences. Il est maintenant agréé pour contribuer à organiser la formation des nouveaux dermatologues. La naissance de ce groupe de formation s’est imposée naturellement pour plusieurs raisons : A propos de la Société Française de Dermatologie et de pathologie sexuellement transmissible, SFD Association reconnue d’utilité publique depuis 1895, la Société Savante a pour mission la promotion des actions de santé publique, de prévention et d’éducation dans tous les domaines de la dermatologie que ce soit à travers le soutien de la recherche médicale, le développement de la formation continue ou l’évaluation des soins. Pour amplifier son soutien à la Recherche, le Fonds de dotation de la SFD permet par ailleurs de subventionner des projets de recherche chaque année, dans des domaines très divers comme la génétique, les médicaments innovants et l’amélioration de la qualité de vie des patients atteints de maladies dermatologiques. La SFD a aussi pour objectif d’informer le grand public sur la dermatologie, ses maladies et leurs traitements en particulier. La SFD est administrée par un Conseil d’Administration comprenant des dermatologues libéraux, hospitaliers et hospitalo-universitaires, renouvelés par tiers chaque annéee. Société Française de Dermatologie et de pathologie sexuellement transmissible (SFD) MAISON DE LA DERMATOLOGIE 10, Cité Malesherbes – 75009 Paris – Tel. : 01.43.27.01.56
