| 27 Mars 2015
Sanaa/Genève  (CICR) – Devant la recrudescence de la violence au Yémen, le Comité  international de la Croix-Rouge (CICR) se déclare préoccupé par les  informations faisant état de victimes civiles suite aux frappes  aériennes perpétrées dans la capitale Sanaa et dans d'autres parties du  pays. La population yéménite - déjà durement éprouvée par des années de  conflit - doit à présent endurer les effets de cette escalade.
 
 « Toutes les parties impliquées dans le cycle de violence actuel sont  liées par les règles régissant la conduite des hostilités », déclare  Cédric Schweizer, qui dirige la délégation du CICR au Yémen.
 
 En vertu du droit international humanitaire, les pays qui participent  aux opérations militaires de la coalition, ainsi que les forces armées  et les groupes armés yéménites, doivent tous se conformer aux principes  de distinction, de proportionnalité et de précaution, et s’efforcer de  ne pas nuire aux civils et de ne pas causer de dommages aux biens de  caractère civil. 
 
 Le CICR a également appelé toutes les parties impliquées dans le conflit  à respecter la vie humaine, à traiter les détenus correctement et à  veiller à ce que les blessés aient accès aux soins médicaux dont ils ont  besoin. Les structures médicales doivent être protégées, et ne peuvent  pas être attaquées.
 
 Ces derniers jours, le CICR, en étroite collaboration avec le ministère  de la Santé publique et de la Population, a fait don de tentes de triage  à l’hôpital Al-Joumhouria à Aden, qui permettront d'accélérer les  procédures d'évaluation de l’état de santé des patients et de les  orienter vers les services adéquats. Des médicaments et d’autres secours  ont également été distribués. À ce jour, l’hôpital aurait pris en  charge une quarantaine de patients.
 
 À Taïz, de violentes manifestations auraient fait huit morts et plus de  140 blessés. Le CICR a fourni un kit pour blessés de guerre contenant  des secours médicaux pour traiter entre 50 et 70 patients.
 
 Au fur et à mesure que la situation évolue, des secours sont acheminés  aux structures de santé dans les gouvernorats d’Al-Dhale et de Lahij,  tous deux touchés par la violence.
 
 À Sanaa, en réponse aux attentats perpétrés contre les mosquées Badr et  Al-Hachouch qui ont fait au moins 140 morts et 340 blessés, le CICR a  fourni deux kits pour blessés de guerre et des secours médicaux aux  trois hôpitaux qui ont pris en charge la plupart des victimes.
 
 Le CICR, qui dispose d’une équipe de 300 personnes réparties à Sanaa,  Saada, Taïz et Aden, se tient prête à répondre aux besoins humanitaires  les plus urgents et à agir en tant qu'intermédiaire neutre. Il coordonne  également les interventions d'urgence en étroite collaboration avec le  Croissant-Rouge du Yémen.