| 10 Mars 2015
Bamako / Genève (CICR) – La situation reste tendue au nord du Mali où des attaques ont encore eu  lieu ce week-end à Kidal. La violence n’a pas non plus épargné Bamako.  Dans la région de Tabankort, qui a été frappée par les combats entre  groupes armés entre la fin janvier et le début février, de nombreuses  familles, dont des enfants et des femmes, ont été contraintes de quitter  leurs foyers pour trouver refuge dans des endroits plus sûrs. D’autres se sont retrouvées prises au piège des jours durant, et ont beaucoup de mal à s’approvisionner en vivres. 
 
 Le  Comité international de la Croix-Rouge (CICR), en coopération avec la  Croix-Rouge malienne, a distribué la semaine dernière 55 tonnes de  vivres à plus de 3 000 personnes, dans cette région du nord du Mali. « La  situation humanitaire reste préoccupante. L’activité économique n’a pas  encore repris et bon nombre de personnes n’ont absolument aucun accès à  l’eau et aux médicaments », explique Jean Pierre Nereyabagabo qui  coordonne le programme de sécurité économique du CICR au Mali.
 
 Plus de 1 800 personnes à Tabankort et 1 200 autres à Ersane, au nord-est de la région de Gao, ont pu recevoir des vivres. « Cette  assistance constituée de riz, de mil, de semoule, d'huile, et de sel  iodé, leur permettra de couvrir leurs besoins alimentaires pendant un  mois. Nous envisageons de procéder à une autre distribution dans les  prochaines semaines si les conditions de sécurité le permettent »,  ajoute M. Nereyabagabo.
 
 « C’est un grand soulagement pour nous. Nos réserves de vivres étaient  quasiment épuisées. En raison des combats, nous ne pouvions même pas  aller chercher de quoi manger dans nos champs », explique l’une des  bénéficiaires.
 
 Toutes les équipes du CICR dans le nord du Mali sont mobilisées et  continuent de suivre de très près l’évolution de la situation afin de  pouvoir apporter de l’aide aux populations touchées.  L’équipe médicale  du CICR, présente à l’hôpital de Gao, est prête à prendre en charge les  blessés qui y seraient évacués suite aux récentes violences survenues à  Kidal.