Bénéficiaires de minima sociaux : des conditions de vie et de logement marquées par la pauvreté et les privations
				
							
								
					
				
							
								
					
				
					
						
		| 27 Février 2014
  Percevoir       un revenu minimum garanti ne permet pas toujours de vivre       décemment. C’est le cas de plus de la moitié des bénéficiaires de       minima sociaux, considérés comme pauvres en termes de conditions de vie,       en France à la fin 2012. Ils cumulent au moins huit difficultés       parmi les vingt-sept retenues par l’Insee, entre contraintes budgétaires,       retards de paiement, restrictions de consommation et difficultés liées au       logement.   Cette pauvreté, plus large que la pauvreté       monétaire, se traduit essentiellement par des privations : 60 % d’entre eux en souffrent, soit deux fois plus que les       plus modestes de l’ensemble de la population. Les privations       alimentaires sont les plus répandues (20 %). Par manque d’argent pour       se nourrir, 9 % ont recours aux colis alimentaires ou aux       distributions de repas. Leur santé est également touchée : alors       qu’un quart se déclare en mauvaise santé, 18 % ont renoncé à       consulter un médecin et 29 % un dentiste, contre respectivement       1 % et 10 % pour l’ensemble de la       population.   Ne pas accéder à un logement       est un autre marqueur de la pauvreté. Un bénéficiaire sur quatre       n’a pas son propre logement. Ils sont alors       hébergés par des proches (18 %) ou occupent un logement d’emprunt,       les autres vivant en foyer, en résidence sociale, en centre d’hébergement,       à l’hôtel, dans une habitation mobile ou étant sans domicile.       Parallèlement, plus du tiers des bénéficiaires de minima sociaux       vivent dans un logement social. Globalement, leurs conditions       d’habitat sont très difficiles. Les normes du confort de base, notamment       sanitaire (eau chaude, toilette intérieure, chauffage…) ne sont pas       toujours respectées. En outre, un allocataire sur       cinq vit dans un logement surpeuplé, soit trois fois plus souvent       que l’ensemble des Français.   
Deux études       permettent d’approcher les conditions de vie et de logement des       bénéficiaires de minima sociaux, selon le type de prestations sociales, à       la fin 2012. Elles dévoilent une forme de pauvreté largement répandue       parmi les allocataires.






