24 Mars 2013
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Genève/Bangui (CICR) - Alors que les hostilités se sont intensifiées depuis hier à Bangui, en République centrafricaine, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) lance un appel au respect de la population civile, des personnes ne participant pas ou plus aux combats, des blessés, des structures médicales et du personnel de la Croix-Rouge. « Nous avons constaté des scènes de pillage et demandons à toutes les parties au conflit de respecter les biens de la population », déclare Georgios Georgantas, chef de la délégation du CICR en République centrafricaine. Beaucoup de blessés affluent depuis hier dans les hôpitaux et les différents centres médicaux de la capitale. « Les structures médicales n’arrivent pas à faire face à cet afflux. Les fréquentes coupures d'électricité entravent le fonctionnement des installations médicales et peuvent avoir des conséquences dramatiques sur les personnes qui ont besoin de soins », indique Georgios Georgantas. Le CICR lance un appel pour que le personnel médical et les secouristes puissent avoir accès aux blessés et mener leur travail sans être inquiétés. « Face à cette situation, nous rappelons à toutes les parties au conflit qu'elles doivent faire la distinction entre objectifs militaires et biens de caractère civil », insiste M. Georgantas. Des secouristes de la Croix-Rouge centrafricaine ont pu effectuer quelques évacuations de blessés. Néanmoins, à cause de l'insécurité qui prévaut actuellement, les équipes du CICR ne peuvent pas être déployées dans la ville. Le CICR espère pouvoir évaluer dès que possible les besoins humanitaires en partenariat avec la Croix-Rouge centrafricaine.