11 Janvier 2013
|Genève / Niamey (CICR) – Alors que la situation humanitaire reste préoccupante dans l'ensemble du Mali, les récents combats qui ont opposé l'armée malienne à des groupes armés dans le centre du pays risquent de rendre encore plus difficiles les conditions de vie de la population. C'est la première fois que de tels combats ont lieu depuis le mois d'avril 2012.
De nombreuses familles ont déjà fui les localités de Konna, Amba et Boré, en direction de Mopti et Sévaré, plus au sud. Avec l'appui du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), des volontaires de la Croix-Rouge malienne procèdent à des évaluations afin de déterminer les besoins humanitaires les plus urgents des nouveaux arrivants.
« Un afflux de personnes déplacées à Mopti et Sévaré pourrait malheureusement aggraver une situation humanitaire précaire, aussi bien pour les familles déplacées que pour les populations résidentes », affirme Jean-Nicolas Marti, chef de la délégation régionale du CICR pour le Mali et le Niger. La plupart des personnes déplacées durant les mois derniers dans cette région ont trouvé refuge auprès de familles d'accueil qui partagent avec elles leurs bien maigres ressources, notamment en nourriture.
Le CICR et la Croix-Rouge malienne intensifient leurs efforts en vue de venir en aide aux populations victimes du conflit dans le nord du pays et dans la région de Mopti. Les programmes d'assistance alimentaire et d'accès aux soins de santé et à l'eau potable mis en place dans le nord du pays se poursuivent.
« Nous rappelons à toutes les parties au conflit l'obligation de respecter les règles de base du droit international humanitaire (DIH), notamment en ce qui concerne la protection de la population civile et des personnes qui ont cessé le combat, qu'elles soient blessées ou capturées », insiste Jean-Nicolas Marti.