11 Janvier 2013
|Alors que des négociations sont en cours à Libreville, la situation reste précaire à Bangui et dans d’autres villes touchées par les récents évènements. Les équipes du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) sont présentes aux côtés des populations touchées par le conflit afin de répondre à leurs besoins humanitaires les plus pressants et de rappeler aux parties en présence les obligations qui leur incombent au titre du droit international humanitaire.
« À Sibut et à Damara, deux villes sur la ligne de front où nos équipes se sont rendues ces deux derniers jours, les populations ont pris la fuite par crainte de la violence armée », déclare Georgios Georgantas, chef de la délégation du CICR en République centrafricaine. « La plupart des familles déplacées vivent dans des huttes rudimentaires au milieu de la brousse. Elles sont à la merci des moustiques, vecteurs du paludisme. Nous sommes particulièrement préoccupés par le sort des enfants en bas âge, qui dorment aujourd'hui encore dans des abris de fortune dans la brousse. »
Dans les zones où le CICR est présent, ses équipes poursuivent le dialogue avec les différentes parties au conflit, afin de les encourager à respecter le droit international humanitaire. En vertu de ce droit, il est interdit d'attaquer les civils ; ils doivent être respectés et protégés, ainsi que leurs biens.
« Depuis quelques jours, nous visitons des personnes détenues à Bangui à la suite des récents événements », explique Elise Woirhaye, coordonnatrice des activités de protection du CICR en République centrafricaine. Les visites du CICR dans les lieux de détention ont pour objectif d'inciter au respect des normes internationales relatives au traitement des détenus et aux conditions de détention. Tous les détenus doivent notamment être traités avec humanité.
Depuis le 4 janvier 2013, le CICR a également :
- continué à fournir quotidiennement, avec le soutien des volontaires de la Société de la Croix-Rouge centrafricaine, près de 18 000 litres d'eau au millier de personnes déplacées à Ndélé ;
- distribué huit kits de premiers secours aux équipes de la Croix-Rouge centrafricaine de Sibut, Dékoa et Bouca et à celles présentes dans les villages situés entre Kaga Bandoro et Mbrès ;
- distribué près de 200 savons et plus de 100 couvertures aux familles déplacées à Kaga Bandoro ;
- permis à plus de 120 personnes d'avoir des nouvelles de leurs proches, notamment à Kaga Bandoro et à Ndélé.