| 08 Janvier 2014
D’après  les données du Programme de médicalisation des systèmes d’information (PMSI),  cette réforme tarifaire se serait traduite par une augmentation graduelle de  l’activité chirurgicale dans le secteur public. Entre 2005 et 2008, le nombre moyen de séjours aurait augmenté de 2,5 par  établissement et par type de séjour, soit une hausse de 9,3 %, dans les  établissements publics ou privés à but non lucratif par rapport aux  établissements privés à but lucratif. Cette  hausse de l’activité est plus sensible dans les établissements exposés à une  forte concurrence des cliniques privées, mesurée par le nombre de lits des établissements privés environnants, pondérés  par leur distance à chaque établissement public considéré. Alors que  l’augmentation de l’activité n’est que de 3,8 % dans le quart des  établissements publics les moins soumis à concurrence du privé, elle atteint  10,3 % dans le quart des établissements soumis à la concurrence la plus  intense du secteur privé. L’introduction  de la T2A aurait ainsi permis une amélioration de l’attractivité des  établissements publics, au moins en ce qui concerne la chirurgie, domaine pour lequel ce type  d’évaluation peut être mené de manière rigoureuse. « Réforme du financement des hôpitaux publics : quel  impact sur leur niveau d’activité », Philippe CHONÉ (Crest-Ensae), Franck EVAIN (Drees), Lionel WILNER  (division Marchés et entreprises, Insee) et Engin YILMAZ (Drees), Etudes et  Résultats, DREES, n°862, janvier 2014  
L’adoption  de la tarification à l’activité (T2A) a modifié le mode de financement du  secteur hospitalier. L’objectif du législateur était d’accroître l’efficience et d’améliorer la  qualité des soins. Dans les établissements publics ou privés à but non lucratif,  un remboursement au séjour a progressivement remplacé, entre 2004 à 2008, la  dotation globale annuelle. Dans les établissements privés à but lucratif, le  montant du remboursement d’un séjour était sujet à des variations  locales jusqu’en 2005 ; après 2005, une grille nationale de tarifs  détermine ces montants suivant une classification de séjours.