altAprès Bouca et Bossangoa, Yaloké, à l’ouest de la République centrafricaine, a été le théâtre de violences qui ont provoqué des déplacements de populations vers la brousse. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et la Société de la Croix-Rouge centrafricaine distribuent une assistance alimentaire et inhument des corps.


« La recrudescence des tensions intercommunautaires dans les principales villes du pays et la violence de ces dernières semaines à Bouca, Bossangoa, et plus récemment dans la commune de Yaloké, sont particulièrement préoccupantes », déclare Georgios Georgantas, chef de la délégation du CICR dans le pays. « La population,  les hommes, les femmes et les enfants, sont les principales victimes et vivent dans la peur, fuyant leurs villages par crainte de nouvelles attaques. »

Les volontaires de la Société de la Croix-Rouge centrafricaine ont inhumé plus de 120 corps ces dernières semaines. Le CICR lance un appel à tous les groupes armés et aux autorités, pour que la population  soit protégée et épargnée.

« La crise humanitaire dure depuis plus de dix mois », précise M. Georgantas. Des dizaines de milliers de personnes se cachent toujours dans la brousse et la situation s'aggrave de jour en jour pour ces déplacés qui vivent dans la terreur et manquent de tout : nourriture, eau potable et accès aux soins ».

« Nous sommes également préoccupés par l’absence de services de la part de l’État qui ne peut plus remplir ses tâches, notamment en matière de santé », poursuit M. Georgantas. En dehors des services fournis par les organisations humanitaires, aucune structure sanitaire ne fonctionne hors de Bangui, les médicaments manquent et des centres de santé ont été saccagés ou fermés.

« Dans les situations de violence armée, l'accès aux soins de santé est une priorité. Pour la population, c'est souvent une question de vie ou de mort  », souligne le chef de la délégation.

Depuis un mois, le CICR, en collaboration avec la Croix-Rouge centrafricaine, a :