Lille (France), le 14 septembre 2020 - ALZPROTECT, société biopharmaceutique engagée dans le développement de médicaments pour le traitement de la maladie d'Alzheimer, annonce aujourd'hui le recrutement des 5 premiers patients de son essai clinique de phase 2a avec le candidat médicament AZP2006 (nommé EZEPROGIND par l'OMS) dans l'indication de la Paralysie Supranucléaire Progressive (PSP), une maladie orpheline pour laquelle la société a obtenu le statut de « médicament orphelin » auprès de la Food and Drug Administration (FDA) et de l'Agence Européenne des Médicaments.


Avec EZEPROGIND, Alzprotect cible principalement deux maladies neurodégénératives : la Paralysie Supranucléaire Progressive (PSP) pour laquelle il n'existe aucun traitement à ce jour et la maladie d'Alzheimer, reconnue comme un enjeu majeur de santé publique, ne disposant actuellement d'aucun diagnostic précoce fiable ni de traitement pouvant modifier l'évolution de la maladie.


Les premiers patients ont été recrutés à l'hôpital de La Pitié Salpêtrière à Paris (AP-HP) sous la direction du professeur Corvol et au CHU de Lille, dans le service du professeur Defebvre, les 2 centres dans lesquels est menée l'étude de phase 2a.


Etude de phase 2a avec EZEPROGIND dans la PSP

Les objectifs premiers de cet essai clinique sont de vérifier la tolérabilité du produit chez les patients ; de renforcer les données de pharmacocinétique du produit après 3 mois de traitement et d'évaluer l'impact du traitement sur des marqueurs de la maladie (plus de 20 marqueurs ciblant l'inflammation et la neurodégénérescence) et des marqueurs d'activité de la molécule avec le dosage de la Progranuline. La phase 2a devrait s'achever fin 2021 pour une publication des premiers résultats en 2022. Au cours de cette étude de phase 2a, 36 patients PSP reçoivent alternativement un placebo, ou l'une des deux doses d'AZP2006. L'AZP2006 est administré oralement durant 3 mois, suivis d'une période d'observation de 3 mois supplémentaires.


« En tant qu'investigateur au CHU de Lille, nous sommes très satisfaits que les premiers patients aient été recrutés et impatients d'avancer dans cet essai. Le mécanisme d'action innovant d'EZEPROGIND est très prometteur et pourraient apporter un traitement aux patients qui n'ont aujourd'hui aucune solution à leur disposition », précise le Pr Defebvre du CHU de Lille

« L'innovation thérapeutique est essentielle dans les maladies neurodégénératives et EZEPROGIND constitue une stratégie thérapeutique prometteuse pour les malades atteints de PSP, maladie rare pour laquelle aucun traitement n'est aujourd'hui capable de freiner la progression », souligne le Pr. Jean-Christophe Corvol, Professeur en Neuropharmacologie et chef du Centre de recherche clinique en neurosciences à la Pitié-Salpêtrière.


« L'inclusion des premiers patients est une étape clé du développement de AlzProtect. Notre étude a reçu l'approbation des autorités de santé, soulignant le besoin de nouvelles options thérapeutiques dans les maladies neurodégénératives et l'intérêt suscité par notre approche. Aujourd'hui, les études sur des molécules à base d'anticorps dans Alzheimer ont été arrêtées, nous avons avec l'EZEPROGIND un traitement extrêmement prometteur pour les patients souffrants de cette maladie qui n'a à l'heure actuelle aucune solution thérapeutique. Nous devrions pouvoir procéder très rapidement à d'autres inclusions, ce qui devrait permettre de finaliser le recrutement dans les délais prévus », précise Philippe Verwaerde, PDG de la société Alzprotect.

A propos d'Alzprotect

Alzprotect imagine et développe des solutions thérapeutiques pour ralentir ou stopper la neurodégénérescence et restaurer les capacités du cerveau. Fondée en 2007, Alzprotect est une entreprise Lilloise issue des travaux du Dr André Delacourte, l'un des pionniers de la recherche sur la maladie d'Alzheimer et du Pr Patricia Melnyk, experte en chimie médicinale, en collaboration avec l'Université Lille 2 et l'INSERM. L'entreprise emploie 8 salariés et bénéficie du soutien de BPI France, de l'Agence Nationale de la Recherche et d'Eurasanté. Alzprotect est engagée dans le développement de solutions thérapeutiques innovantes dans le domaine des maladies neurodégénératives. Alzprotect dispose de 4 familles de brevets internationaux couvrant les médicaments qu'elle développe et leurs indications au plan mondial. Pour plus d'informations : www.alzprotect.com - page LinkedIn - présentation vidéo

À propos d'EZEPROGIND (AZP2006) :

Alzprotect développe un candidat médicament, EZEPROGIND, dont le mode d'action se différencie clairement des produits développés depuis 15 ans par l'industrie pharmaceutique, l'EZEPROGIND, qui vient d'entrer en Phase 2a, est un inducteur d'un facteur neurotrophique naturel. Contrairement à la plupart des produits développés par la concurrence, l'EZEPROGIND cible l'ensemble des causes de la neurodégénération et n'est pas uniquement ciblé sur des marqueurs comme le peptide amyloïde ou la protéine Tau. L'EZEPROGIND a obtenu le statut de « médicament orphelin » en Europe (Agence Européenne du Médicament) et aux États-Unis (Food and Drug Administration) dans l'indication de la Paralysie Supranucléaire Progressive (PSP). Il a été testé chez l'Homme sur 88 sujets sains lors de trois études cliniques de phase I et a démontré une excellente tolérance, et aucun effet indésirable.

À propos des maladies neurodégénératives PSP et Alzheimer :

La PSP est une tauopathie avec accumulation prépondérante d'isoformes Tau à quatre motifs répétés (4R). Elle se caractérise par une dégénérescence neurofibrillaire et une perte neuronale dans le tronc cérébral, les noyaux gris centraux, le cortex frontal moteur et associatif. La maladie provoque des lésions du tronc cérébral affectant progressivement l'équilibre, la vue, la mobilité, la déglutition et la parole. Le nombre de cas de PSP en Europe et aux États-Unis est estimé, respectivement à 30 000 et 25 000 cas. L'espérance de vie chez le patient atteint de la PSP est estimée entre 5 et 7 ans.

La maladie d'Alzheimer est la forme la plus courante de démence : on estime à 47 millions le nombre de patients concernés dans le monde en 2017, un chiffre qui devrait passer à 75 millions d'ici 2030 voire à 132 millions d'ici 2050, selon le World Alzheimer Report 2017. Les cibles médicamenteuses de la maladie sont la protéine Abêta, la protéine Tau et la neuroinflammation.