alt5 MAI 2017, GENÈVE – Un nouveau rapport de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) intitulé «Gestion de la vitesse» indique que la vitesse excessive ou inadaptée contribue à un décès sur trois dus aux accidents de la route dans le monde. Les mesures pour réguler la vitesse évitent les morts et les blessés sur les routes, améliorent la santé des populations et rendent les villes plus viables.

Environ 1,25 million de personnes meurent chaque année sur les routes dans le monde. Selon les études, en général 40 à 50 % des conducteurs dépassent la vitesse limite autorisée. Les conducteurs de sexe masculin, jeunes et qui ont consommé de l’alcool ont une plus grande probabilité d’être impliqués dans des accidents liés à la vitesse. Les accidents de la route demeurent la première cause de mortalité chez les jeunes de 15 à 29 ans. On estime qu’ils coûtent aux pays de 3 à 5 % du PIB et acculent de nombreuses familles à la pauvreté.

Pourtant, seulement 47 pays dans le monde suivent les bonnes pratiques pour l’une des principales mesures de gestion de la vitesse, à savoir de limiter la vitesse autorisée en zone urbaine à 50 km/h ou moins, et de laisser les autorités locales abaisser encore cette limite sur les routes autour des écoles, des résidences et des commerces.

«La vitesse est au cœur du problème mondial des accidents de la route» relève le Directeur général de l’OMS, le Dr Margaret Chan. «Si les pays s’occupaient uniquement de ce risque principal, ils engrangeraient bientôt les bénéfices de routes plus sûres, que ce soit en termes de vies sauvées ou de recours à la marche et au vélo, avec des effets profonds et durables sur la santé.»

Mesures de gestion de la vitesse:


Les taux de mortalité sur les routes sont près de trois fois plus faibles en Europe par rapport à l’Afrique. Les pays ayant le mieux réussi à réduire le nombre des tués et des blessés sur les routes ces dernières décennies, parmi lesquels les Pays‑Bas, le Royaume‑Uni et la Suède, sont ceux qui ont adopté une approche globale pour régler le problème. Ils ont donné la priorité à la vitesse de sécurité, en tant qu’un des quatre éléments de l’approche du «système sûr», avec la sécurité des routes et des accotements, la sécurité des véhicules et la sécurité des usagers.

Dans les pays, les autorités municipales ont grandement contribué à un mouvement croissant, souvent à l’instigation locale, pour transformer les villes et les rendre plus vivables pour tous. En réduisant la vitesse et en améliorant la sécurité, les populations bénéficient des avantages supplémentaires du recours plus fréquent à la marche et au vélo, et de la réduction du bruit et de la pollution de l’air. À leur tour, ces actions ont un impact sanitaire bénéfique en faisant baisser la fréquence des maladies cardiovasculaires, du cancer, du diabète et d’autres maladies non transmissibles.

Le rapport «Gestion de la vitesse» a été publié en préparation de la quatrième Semaine mondiale des Nations Unies pour la sécurité routière, du 8 au 14 mai 2017. Avec la campagne «Sauvez des vies: #Ralentissez», la semaine attire l’attention sur les dangers de la vitesse et les mesures à mettre en place pour combattre ce risque majeur de décès et de traumatismes dus aux accidents de la route.

Parmi des centaines d’événements, on peut citer:


La Semaine des Nations Unies est une occasion unique de plaider et contribuer à la réalisation des cibles 3.6 et 11.2 des objectifs de développement durable en rapport avec la sécurité routière. À l’occasion de cette semaine, l’OMS publiera aussi «Sauver des VIES: module technique sur la sécurité routière», décrivant 22 mesures essentielles que l’on considère avoir le plus d’impact pour faire baisser le nombre des tués et des blessés sur les routes, dont un certain nombre liées à la gestion de la vitesse.