altUne femme de quarante ans atteinte d’un cancer du sein métastatique et élevant seule son fils, obligée de faire appel aux dons pour financer son traitement contre le cancer. Oui, ça se passe en 2017 en France. Les médecins de l’ASEF dénoncent un scandale humain.

Toute les trois semaines, cette mère de famille reçoit une injection pour soigner son cancer. Mais sa Caisse primaire d’assurance maladie lui a récemment signifié qu’elle ne rembourserait plus ce traitement «jugé insuffisant». «La sécurité sociale est complètement déconnecté de la réalité. Mais, ça n’est guère étonnant : nous sommes face à des patients malades, eux ne font qu’administrer et classer des dossiers… » s’exaspère à juste titre son oncologue membre de l’ASEF, le Dr Jean-Loup Mouysset, qui se réjouissait d’observer des effets positifs depuis le démarrage du traitement.

«L’Etat ne se saisit pas des dossiers de prévention. Pollutions aux particules fines, pesticides, perturbateurs endocriniens : qui sont on le sait à l’origine de nombreux cancers. Qu’il est au moins la décence de soigner les gens une fois qu’ils sont malades ! La médecine, même si c’est la crise actuellement nous le savons, ça reste avant tout des femmes et des hommes en vrai. Cette dame mérite mieux qu’un refus bureaucratique aveugle et scandaleux » s’agace le Dr Patrice Halimi, Secrétaire Général de l’ASEF.

Mais nos cotisations sociales n’ont pas l’air de suffire…. La patiente a donc lancé une campagne de financement participatif pour lui permettre de payer ses injections – 1632,35 € chacune. Soutenu par son équipe médicale, elle a trouvé la force de le faire. «Lutter contre le cancer ne suffisait pas, il faut en plus qu’elle trouve la force de lutter contre la sécurité sociale…. C’est absolument aberrant et inhumain….. D’autant que si la Sécurité Sociale refuse une dérogation je devrai le remplacer par un médicament encore plus onéreux (5000 euros par mois) , sans certitude sur la tolérance !» conclut le Dr Mouysset.