Écrit par ANSM
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22 Juin 2016
L’entrée
en vigueur du déremboursement des spécialités à base d’olmésartan a
désormais été fixée au 2 janvier 2017, par deux arrêtés du 16 juin 2016
publié au Journal Officiel du 21 juin 2016.
Afin d’accompagner le
déremboursement des spécialités à base d’olmésartan indiquées dans
l’hypertension artérielle, la HAS et l’ANSM souhaitent informer les
professionnels de santé et les patients.
Les prescripteurs sont
invités, lors de la prochaine consultation avec leurs patients sous
olmésartan, à réévaluer leur traitement antihypertenseur.
Les patients ne doivent pas interrompre leur traitement sans avoir au préalable consulté leur médecin.
L’olmésartan est un
médicament de la famille des antagonistes des récepteurs de
l’angiotensine II (ARA II ou «sartans»). Il est indiqué dans le
traitement de l’hypertension artérielle et est commercialisé sous forme
seule (Olmetec® et Alteis®) ou en association (CoOlmetec®, Alteisduo®,
Sevikar®, Axeler®).
L’ANSM et la HAS
rappellent que la décision de déremboursement s’appuie sur un avis de la
HAS qui repose sur les éléments scientifiques suivants :
- Une démonstration moins
convaincante de son efficacité que les autres médicaments de la classe
des ARA II. Bien que l’olmésartan diminue la pression artérielle, son
efficacité sur la réduction du nombre d’événements cardiovasculaires
(infarctus, accidents vasculaires cérébraux, …) ou des décès n’a pas été
démontrée, contrairement à la majorité des autres ARA II disponibles et
remboursés.
- Des données issues
d’enquêtes nationales de pharmacovigilance françaises et d’études
publiées ont mis en évidence un risque très rare d’entéropathies graves
avec l’olmésartan ; mais ce risque n’a pas été retrouvé avec les autres
ARA II disponibles. Ces enquêtes ne permettent donc pas de conclure à
un effet de classe. Ces entéropathies se manifestent par une diarrhée
chronique sévère avec une importante perte de poids, une insuffisance
rénale aiguë pouvant entrainer une hospitalisation en réanimation. Cette
complication digestive pouvant apparaitre des mois ou des années après
le début du traitement, son diagnostic est difficile et souvent retardé,
source d’une majoration des conséquences.
Ces éléments ont conduit
la HAS à accorder un service médical rendu insuffisant à ce médicament
le 29 avril 2015, considérant que l’utilisation de l’olmésartan au
regard des alternatives disponibles constituait une perte de chance pour
les patients. L’ANSM a également diffusé des informations aux
professionnels de santé en juillet 2015.
Dans ce contexte, l’ANSM
et la HAS recommandent d’encadrer médicalement le déremboursement de ces
spécialités. Il est recommandé au patient de :
- ne pas arrêter brutalement le traitement,
- consulter un médecin pour une réévaluation du traitement.
En effet, il existe de nombreuses alternatives efficaces, mieux tolérées et remboursées.
Afin de faciliter les
changements de traitements, des éléments d’informations complémentaires
seront mis à disposition de tous les patients et professionnels de santé
sur les sites internet de la HAS et de l’ANSM :
L’entrée
en vigueur du déremboursement des spécialités à base d’olmésartan a
désormais été fixée au 2 janvier 2017, par deux arrêtés du 16 juin 2016
publié au Journal Officiel du 21 juin 2016.
Afin d’accompagner le
déremboursement des spécialités à base d’olmésartan indiquées dans
l’hypertension artérielle, la HAS et l’ANSM souhaitent informer les
professionnels de santé et les patients.
Les prescripteurs sont
invités, lors de la prochaine consultation avec leurs patients sous
olmésartan, à réévaluer leur traitement antihypertenseur.
Les patients ne doivent pas interrompre leur traitement sans avoir au préalable consulté leur médecin.
L’olmésartan est un
médicament de la famille des antagonistes des récepteurs de
l’angiotensine II (ARA II ou «ÂÂ sartansÂÂ »). Il est indiqué dans le
traitement de l’hypertension artérielle et est commercialisé sous forme
seule (Olmetec® et Alteis®) ou en association (CoOlmetec®, Alteisduo®,
Sevikar®, Axeler®).
L’ANSM et la HAS
rappellent que la décision de déremboursement s’appuie sur un avis de la
HAS qui repose sur les éléments scientifiques suivantsÂÂ :
- Une démonstration moins
convaincante de son efficacité que les autres médicaments de la classe
des ARA II. Bien que l’olmésartan diminue la pression artérielle, son
efficacité sur la réduction du nombre d’événements cardiovasculaires
(infarctus, accidents vasculaires cérébraux, …) ou des décès n’a pas été
démontrée, contrairement à la majorité des autres ARA II disponibles et
remboursés.
- Des données issues
d’enquêtes nationales de pharmacovigilance françaises et d’études
publiées ont mis en évidence un risque très rare d’entéropathies graves
avec l’olmésartanÂÂ ; mais ce risque n’a pas été retrouvé avec les autres
ARA II disponibles. Ces enquêtes ne permettent donc pasÂÂ de conclure à
un effet de classe. Ces entéropathies se manifestent par une diarrhée
chronique sévère avec une importante perte de poids, une insuffisance
rénale aiguë pouvant entrainer une hospitalisation en réanimation. Cette
complication digestive pouvant apparaitre des mois ou des années après
le début du traitement, son diagnostic est difficile et souvent retardé,
source d’une majoration des conséquences.
Ces éléments ont conduit
la HAS à accorder un service médical rendu insuffisant à ce médicament
le 29 avril 2015, considérant que l’utilisation de l’olmésartan au
regard des alternatives disponibles constituait une perte de chance pour
les patients. L’ANSM a également diffusé des informations aux
professionnels de santé en juillet 2015.