alt29 avril 2015 ǀ GENÈVE – Un quart des pays ayant répondu à une enquête de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont des plans pour préserver les médicaments antimicrobiens comme les antibiotiques, mais de nombreux autres doivent accentuer leurs efforts. Un nouveau rapport Analyse mondiale de la situation dans les pays : réponse à la résistance aux antimicrobiens, qui décrit les résultats de l’enquête, révèle que malgré toutes les activités en cours et les nombreux gouvernements qui se sont engagés à résoudre ce problème, il subsiste des lacunes majeures au niveau des actions nécessaires dans les six Régions de l’OMS pour éviter l’usage à mauvais escient des antibiotiques et réduire la propagation de la résistance.

« C’est le plus grand défi à relever aujourd’hui dans le domaine des maladies infectieuses », déclare le Dr Keiji Fukuda, Sous-Directeur général pour la sécurité sanitaire à l’OMS. « Tous les types de micro‑organismes, dont de nombreux virus et parasites, deviennent résistants aux médicaments. Le développement de bactéries de plus en plus difficiles à traiter avec les antibiotiques est un problème préoccupant et particulièrement urgent. On observe le phénomène dans toutes les régions du monde, de sorte que les pays doivent agir pour combattre cette menace mondiale. »

Publié un an après le premier rapport de l’OMS sur l’ampleur de la résistance aux antimicrobiens dans le monde, qui avertissait de l’avènement d’une « ère post-antibiotiques », cette enquête à laquelle 133 pays ont répondu en 2013 et 2014 est la première à rendre compte de l’évaluation par les gouvernements de leur action contre la résistance aux antimicrobiens utilisés pour traiter des maladies comme les infections sanguines, la pneumonie, la tuberculose, le paludisme et le VIH. Elle résume les pratiques actuelles et les structures visant à résoudre le problème et met en évidence des domaines importants à améliorer.

« S’il y a de nombreux points encourageants, il faut en faire davantage pour combattre l’une des plus graves menaces pour la santé mondiale à notre époque », continue le Dr Fukuda. « Les scientifiques, les médecins praticiens et certaines autorités, dont l’OMS, ont averti de l’impact potentiellement catastrophique que pourrait avoir le fait d’ignorer la résistance aux antibiotiques. Aujourd’hui, nous nous félicitons des résultats obtenus jusqu’à présent, mais il faut en faire davantage si nous ne voulons pas perdre des moyens de pratiquer la médecine et de traiter à la fois des maladies courantes et graves. »

Principales conclusions du rapport :


L’OMS, les pays et les partenaires ont élaboré un projet de plan d’action mondial pour combattre la résistance aux antimicrobiens, dont celle aux antibiotiques, qui va être soumis à la Soixante-Huitième Assemblée mondiale de la Santé en mai 2015. Il sera demandé aux gouvernements d’approuver ce plan et, ce faisant, de s’attaquer à un problème qui menace la santé mondiale telle que nous la connaissons aujourd’hui. Une étape essentielle dans la mise en œuvre de ce plan serait d’élaborer des plans nationaux complets dans les pays où il n’y en a pas encore ou de développer et de renforcer les plans existants. 

POINTS ESSENTIELS DU RAPPORT POUR CHAQUE RÉGION DE L’OMS

Région africaine (dans cette Région, 8 États Membres sur 47 ont participé à l’enquête)


Région des Amériques (dans cette Région, 26 États Membres sur 35 ont participé à l’enquête)


Région de la Méditerranée orientale (dans cette Région, 13 États Membres sur 21 ont participé à l’enquête)


Région européenne (dans cette Région, 49 États Membres sur 53 ont participé à l’enquête)


Régions de l’Asie du Sud-Est (dans cette Région, les 11 États Membres ont participé à l’enquête)


Région du Pacifique occidental (dans cette Région, 26 États Membres sur 27 ont participé à l’enquête)