altAprès un nouveau cycle de concertations, Marisol TOURAINE, ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, annonce la constitution de quatre groupes de travail pour faire évoluer certains articles du projet de loi de santé. Chaque groupe de travail associera des représentants des professionnels de santé concernés. Un premier retour est attendu mi-février. L’objectif est de parvenir, d’ici au débat parlementaire prévu début avril, à un texte de loi qui réponde aux inquiétudes exprimées au cours des dernières semaines. La ministre ouvre par ailleurs deux chantiers spécifiques sur la revalorisation de la médecine générale et la place de la médecine spécialisée libérale dans notre système de soins.

Le projet de loi de santé est largement soutenu par la société civile : des associations de patients, des responsables de santé publique, des fédérations hospitalières, des organismes complémentaires de prise en charge… ont salué, à travers ce texte, une initiative majeure pour améliorer la santé des Français au quotidien et faciliter l’accès aux soins dans notre pays.

Néanmoins, certains articles de ce projet de loi ont suscité des inquiétudes, en particulier chez les médecins libéraux. Beaucoup d’entre elles ont été levées par le dialogue : il est acquis, par exemple, que ce projet de loi ne remet pas en cause les principes fondamentaux de la médecine libérale (liberté d’installation, liberté de prescription, liberté de choix du médecin par son patient). Mais certaines appellent un travail complémentaire.

C’est pourquoi Marisol TOURAINE a ouvert, en novembre 2014, une nouvelle phase de concertation avec les représentants des professions concernées. Sur la base de ces échanges, la ministre s’est formellement engagée à faire évoluer les dispositions qui font débat au sein du projet de loi de santé. Quatre groupes de travail, associant des représentants de l’Etat et des professionnels de santé, devront rendre leurs premières conclusions mi-février :

Par ailleurs, pour répondre aux fortes attentes exprimées par les médecins libéraux, la ministre engage une réflexion pour donner au médecin généraliste et au médecin traitant toute leur place dans notre système de soins et améliorer le parcours des patients en ville. Le Pr Pierre-Louis DRUAIS, président du Collège de la médecine générale, est chargé de piloter ces travaux. Un chantier sur le rôle de la médecine spécialisée libérale est, en outre, ouvert. Le Dr Yves DECALF, ancien président de la Commission de hiérarchisation des actes et prestations des médecins (CHAP) conduira cette réflexion.

Les syndicats de médecins libéraux demandent enfin une revalorisation de leur rémunération. Cette revendication, qui ne relève pas du champ de la loi, sera examinée et débattue dans le cadre de la négociation conventionnelle. Des décisions seront par ailleurs annoncées, dès les prochaines semaines, pour revaloriser la rémunération des professionnels de santé qui travaillent en équipe.

À travers ces initiatives, Marisol TOURAINE démontre qu’elle est pleinement engagée dans la voie du dialogue et de la concertation avec les professionnels de santé et réaffirme son intention d’aboutir rapidement à une solution partagée autour du projet de loi de santé, réforme structurante et nécessaire de notre système de santé.