| 04 Octobre 2013
Le syndicat de biologiste BIOPRAT dénonce les dangers en matière de  santé publique induits par la perte de compétences médicales au sein  des laboratoires d'analyses, situation engendrée par la vente de la  biologie médicale aux groupes financiers actée par la réforme votée en  mai 2013.
 Des  laboratoires sans moyens techniques et parfois même sans biologistes,  incapables de faire face à leur mission sanitaire et ne pouvant réaliser  la moindre analyse sur place, voilà à quoi conduit la récente réforme  de la biologie médicale, au risque de faire courir aux patients un  danger mortel dans le cadre des situations urgentes.
 
 Ces laboratoires post réforme sont une tromperie pour le patient  puisqu'il ne s'agit en réalité que de centres de prélèvement d’où les  échantillons partent vers des usines à analyses souvent très éloignées.
 
 On peut dès lors s'interroger à la fois sur les conditions de  conservation et de transport de ces échantillons, acheminés par de  simples livreurs, perdus dans les embouteillages, et sur la fiabilité  des résultats d'analyses effectuées dans pareilles conditions. 
 
 Le syndicat BIOPRAT dénonce le manque d'information, voire le  silence qui règne autour de ces dangers, mal dissimulés par les groupes  financiers derrière les normes industrielles de leurs usines à analyses.
 
 Le  syndicat BIOPART dénonce une réforme où l’abus des normes sert à  la fois d’alibi et d’outil pour pousser les biologistes à vendre, pour  laisser la place à des laboratoires vidés de leurs ressources techniques  et humaines, constituant un  véritable danger sanitaire.
 
 Il rappelle par ailleurs que la biologie n’a jamais provoqué le  moindre accident sanitaire grave et que rien ne justifiait un tel  bouleversement.
 
 Le syndicat BIOPRAT interpelle donc  décideurs politiques, patients et prescripteurs sur une situation  inacceptable en termes de santé publique et demande de toute urgence une  réécriture de la réforme de la biologie dans le sens du respect de  l'intérêt général plutôt que du profit de quelques groupes financiers.