| 03 Septembre 2013
 Suite à la polémique soulevée par l'étude sur la dangerosité  potentiel de la cigarette électronique parue dans 60 millions de  consommateurs, Brice Lepoutre, président de l'Association Indépendante  des Utilisateurs de  Cigarettes Electroniques interpelle le rédacteur en  chef du magazine de l'INC et dénonce un article partial et sans  fondement scientifique.
Suite à la polémique soulevée par l'étude sur la dangerosité  potentiel de la cigarette électronique parue dans 60 millions de  consommateurs, Brice Lepoutre, président de l'Association Indépendante  des Utilisateurs de  Cigarettes Electroniques interpelle le rédacteur en  chef du magazine de l'INC et dénonce un article partial et sans  fondement scientifique. 
 "Monsieur le rédacteur en chef,
 
 L’enquête  publiée par "60 millions de consommateurs" sur la cigarette  électronique, en détournant les données scientifiques connues à ce jour,  génère actuellement des peurs infondées et risque de renvoyer au tabac  des milliers de personnes qui sont passées à la cigarette électronique,  et de décourager des millions de fumeurs de découvrir une alternative  infiniment moins dangereuse que le tabac (dixit l’Office français de prévention du tabagisme).
 
 Si nous réagissons à votre publication, c’est qu’elle a suscité stupeur et incompréhension chez l'ensemble des membres de notre association. Une  incompréhension qui n'est pas l'émanation d'un parti pris, puisqu'elle  est partagée par un grand nombre de personnalités du monde scientifique,  notamment par MM. Dominique Dupagne, Gérard Mathern, Jacques Le  Houezec, Luc Dussart, Pr. Robert Molimard, Jean-François Etter…
 
 
 Quelle légitimité scientifique ?
 
 Dans les faits, votre étude, qui va à l’encontre de toute la littérature scientifique connue.sur le sujet,  ne  répond à aucune des caractéristiques de rigueur scientifique et  d'objectivité qu’on serait légitimement en droit d’attendre d’une  institution dont la raison d’être est la protection des consommateurs.
 
 Où  sont vos protocoles de test ? Qui sont les scientifiques référents de  l’étude ? Leurs déclarations d’intérêt ? Où sont les chiffres et les  mesures exactes des substances que vous prétendez détecter dans la  vapeur de la cigarette électronique ?
 
 Pour  information, le Dr Farsalinos qui étudie les effets de la cigarette  électronique depuis des mois et qui s'est penché sur votre publication,  relève que les taux que vous signalez dans votre article n’ont rien de  significatifs et ne sont absolument pas cancérogènes aux valeurs que  vous évoquez. Qui sont, dans ce cas, les scientifiques qui ont pu  valider vos conclusions ?
 
 Nous  vous invitons formellement à communiquer publiquement ces informations  dans les plus brefs délais afin de nous rassurer, et de rassurer vos  lecteurs, quant au sérieux de vos travaux.
 
 
 Quel objectif ?
 
 Contrairement au dossier “UFC  que choisir” sur la cigarette électronique, sorti une semaine avant le  votre, et dont les conclusions sont plus étayées et beaucoup moins  négatives, vous, avez su choisir les mots qui font peur : cancérogène, métaux …
 
 On peut donc légitimement s'interroger sur l'objectif réel d'une telle publication. Affoler l’opinion publique dans le but de faire un buzz médiatique ou préparer  les consommateurs à une réglementation tellement stricte qu'elle ne  pourra être respectée par aucun produit commercialisé actuellement en  vue d’une interdiction de fait ?
 
 Les  utilisateurs de cigarettes électroniques que nous représentons n’ont  jamais exprimé l’idée que celle-ci était inoffensive, seulement qu’elle  permettait une réduction majeure de risques par rapport à la cigarette.
 
 Votre article présente un défaut majeur : il ne tient pas compte du  fait que les utilisateurs sont avant tout des fumeurs ou des  ex-fumeurs. Doit-on comprendre que vous vous adressez aux consommateurs  sans savoir qui ils sont ? 
 
 La  cigarette électronique est une alternative à la cigarette et le fait  même de ne pas en tenir compte dans votre article nous interpelle  vivement.
 
 Il  est urgent que vous vous exprimiez publiquement sur le sujet car votre  article dont seuls les éléments alarmistes ont été repris les médias, a  influencé l’opinion publique, en laissant croire que la cigarette  électronique était aussi dangereuse que la cigarette de tabac. Si ce  n'était là votre intention, c’est indéniablement le résultat obtenu.
 
 Nous attendons donc une réponse publique de votre part et tenons à  votre disposition les cinq années d’expérience d’utilisation et de  veille pour faire avancer les choses de manière constructive, neutre et  indépendante.
 
 Vous le devez aux vapoteurs qui  pourraient retourner au tabac et aux fumeurs dissuadés de passer à la  cigarette électronique suite à votre publication. Dans le cas contraire, "60 millions de consommateurs" pourrait donc s'avérer potentiellement cancérogène..."
 
 Brice LEPOUTRE
 Président de l’AIDUCE
 Association Indépendante Des Utilisateurs de Cigarette Electronique