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 Réforme   des laboratoires : Convocation d'une commission mixte paritaire et   troisième semaine de grève de la faim pour Patrick Lepreux, Président du   Syndicat des Biologistes Praticiens Bioprat
Réforme   des laboratoires : Convocation d'une commission mixte paritaire et   troisième semaine de grève de la faim pour Patrick Lepreux, Président du   Syndicat des Biologistes Praticiens Bioprat
 
 Lundi 25 mars  2013, les députés ont adopté la proposition  de loi portant réforme de  la Biologie Médicale. Ce texte sera  prochainement présenté en commission  mixte paritaire chargée de  proposer un texte sur les dispositions  restant en discussion. A cette  occasion, Patrick Lepreux, Président du  Syndicat des Biologistes  Praticiens, qui poursuit une grève de la faim  depuis lundi 18 mars,  rappelle les dangers de cette réforme et dénonce  l'immobilisme des  députés et sénateurs, expression d’une profonde  méconnaissance du  sujet.
 Pourtant,  après une première grève de la faim de trois  semaines en janvier 2013,  le biologiste marseillais avait obtenu des  garanties de la part de  Sénateurs quant à un amendement du texte visant  à réformer le statut des  laboratoires médicaux, laissant espérer une  évolution positive  concernant les points les plus contestés de ce  projet.
 
 Malheureusement,   les députés sont revenus sur la proposition des sénateurs sous la   pression des lobbys des groupes financiers et du COFRAC, aggravant même   les dispositions du texte initial les plus néfastes sur le plan   sanitaire et social.
 
 Alors   que ces élus reçoivent et écoutent volontiers ces lobbys, en revanche,   ils refusent tout dialogue avec le Syndicat des Biologistes  Praticiens,  malgré des centaines de courriers d’alerte qu’il a envoyés  tout comme de  nombreux biologistes et patients.
 
 Ce   texte adopté maintient toute la toxicité d’une réforme ultra-libérale   promue par Nicolas Sarkozy, imposant des contraintes excessives,   regroupées sous le terme d’"accréditation".
 
 Dans   les faits, ces contraintes dont le montant est évalué à 175 000 euros   par laboratoire et par an ne laissent d'autre choix aux biologistes que   de vendre leurs laboratoires à des groupes financiers.
 
 Sur   le terrain, cette réforme est une catastrophe pour la profession et   pour la qualité des soins : les laboratoires rachetés ne seront plus que   de simples centres de prélèvement, aboutissant au licenciement de la   plus grande partie du personnel et à un effacement de la présence sur   site des biologistes qualifiés. Quant aux prélèvements, ils seront   destinés à être transportés par livreur jusqu'à des usines à analyses   souvent très éloignées.
 
 
 En plus des menaces sur l’emploi, ces nouvelles structures présentent trois grands dangers pour le patient :
 
 - la déshumanisation avec un patient réduit au statut de code-barres
 
 - la dégradation des prélèvements durant le transport
 
 - l'incapacité de faire face à des demandes d'analyses urgentes, mettant gravement en danger la santé du patient
 
 C’est   pourquoi face à ce durcissement, Patrick Lepreux a décidé lui aussi de   durcir son action et accompagne sa grève de la faim, d’une  interruption  de ses traitements médicaux.
 
 Par   l’action de son président, le Syndicat des Biologistes Praticiens   alerte une nouvelle fois l’opinion sur les risques graves induits par ce   projet, tant sur le plan économique que sanitaire.
 
 Alors   que les propositions existent pour aboutir au maintien des structures   de proximités indépendantes génératrices de qualité de service et   d’emplois, Patrick Lepreux, en tant que président de syndicat, n’a   jamais été reçu par la commission des affaires sociales et n’a pas été   convié aux réunions de révision de la loi. Il dénonce le manque d’écoute   et de concertation dont fait preuve le Gouvernement Ayrault qui   favorise l'adoption d'une réforme permettant à des groupes financiers de   prendre le pouvoir sur l'ensemble d'un secteur médical.
 
 Il   demande solennellement au gouvernement de revoir son nouveau projet   afin de renouer avec le respect du patient et de la profession,   conformément aux convictions qu’il n’a cessé de défendre lorsqu’il était   dans l’opposition.
 
 Il   demande également des amendements visant à rendre l’accréditation   facultative et la remplacer par des formes de contrôles plus adaptées,   sur le modèle de ce qui se pratique déjà pour d'autres professions de   santé.
 
 Il insiste enfin sur l’importance de laisser les laboratoires collaborer entre eux.
 
 
 Pour plus d’informations : www.bioprat.com
 
 Patrick Lepreux interpelle également les députés sur le site internet : www.mondeputeveutmetuer.com