| 28 Mars 2013
 Marseille, 28 mars 2013 - Réforme   des laboratoires : Deuxième semaine de grève de la faim pour Patrick   Lepreux, Président du Syndicat des Biologistes Praticiens Bioprat
Marseille, 28 mars 2013 - Réforme   des laboratoires : Deuxième semaine de grève de la faim pour Patrick   Lepreux, Président du Syndicat des Biologistes Praticiens Bioprat
 
 Face  au refus des députés de prendre en comptes les  revendications des  biologistes et leurs avertissements répétés quant  aux dangers de la  réforme des laboratoires médicaux en cours de  discussion à l'Assemblée  Nationale, Patrick Lepreux, Président du  Syndicat des Biologistes  Praticiens Bioprat poursuit sa grève de la  faim entamée lundi 18 mars.
Patrick  Lepreux, Président du Syndicat des Biologistes Praticiens poursuit sa  grève de la fin entamée le lundi 18 mars. Après  une première grève de  la faim de trois semaines en janvier 2013, le  biologiste marseillais  avait obtenu des garanties de la part de  Sénateurs quant à un  amendement du texte visant à réformer le statut des  laboratoires  médicaux actuellement à l'étude, laissant espérer une  évolution  positive concernant les points les plus contestés de ce projet  de  réforme.
 
 Malheureusement, les députés  sont revenus sur la  proposition des sénateurs sous la pression des  lobbys des groupes  financiers et du COFRAC, aggravant même les  dispositions du texte  initial les plus néfastes sur le plan sanitaire  et social.
 
 Ce   nouveau texte maintient toute la toxicité d’une réforme ultra-libérale   promue par Nicolas Sarkozy, imposant des contraintes excessives,   regroupées sous le terme d’"accréditation".
 
 Dans   les faits, ces contraintes dont le montant est évalué à 175 000 euros   par laboratoire et par an ne laissent d'autre choix aux biologistes que   de vendre leurs laboratoires à des groupes financiers.
 
 Sur  le terrain, cette réforme est une catastrophe pour la profession et  pour la qualité des soins :  les laboratoires rachetés ne seront plus  que de simples centres de  prélèvement, aboutissant au licenciement de  la plus grande partie du  personnel et à un effacement de la présence  sur site des biologistes  qualifiés. Quant aux prélèvements, ils seront  destinés à être  transportés par livreur jusqu'à des usines à analyses  souvent très  éloignées.
 
 
 En plus des menaces sur l’emploi, ces nouvelles structures présentent trois grands dangers pour le patient :
 
- la déshumanisation avec un patient réduit au statut de code-barres
 
 - la dégradation des prélèvements durant le transport,
 
 - l'incapacité de faire face à des demandes d'analyses urgentes, mettant gravement en danger la santé du patient.
 C’est   pourquoi face à ce durcissement, Patrick Lepreux a décidé lui aussi de   durcir son action et accompagne sa grève de la faim, d’une  interruption  de ses traitements médicaux.
 
 Par l’action de son président, le  Syndicat des Biologistes Praticiens  alerte une nouvelle fois l’opinion  sur les risques graves induits par  ce projet, tant sur le plan  économique que sanitaire.
 
 Alors   que les propositions existent pour aboutir au maintien des structures   de proximités indépendantes génératrices de qualité de service et   d’emplois, Patrick Lepreux, en tant que président de syndicat,  n’a  jamais été reçu par la commission des affaires sociales et n’a pas été  convié aux réunions de révision de la loi.  Il dénonce le manque  d’écoute et de concertation dont fait preuve le  Gouvernement Ayrault  qui favorise l'adoption d'une réforme permettant à  des groupes  financiers de prendre le pouvoir sur l'ensemble d'un secteur  médical.
 
 Il demande solennellement au gouvernement de revoir son   nouveau projet afin de renouer avec le respect du patient et de la   profession, conformément aux convictions qu’il n’a cessé de défendre   lorsqu’il était dans l’opposition.
 
 Il   demande également des amendements visant à rendre l’accréditation   facultative et la remplacer par des formes de contrôles plus adaptées,   sur le modèle de ce qui se pratique déjà pour d'autres professions de   santé.
 
 Il insiste enfin sur l’importance de laisser les laboratoires collaborer entre eux. 
 
 
 Pour plus d’informations : www.bioprat.com