altMédicaments : Ruptures de stocks, ruptures d’approvisionnement

Une problématique polymorphe, diversité d’origines, solutions plurielles

La gestion des pénuries et des ruptures de stocks de médicaments devient le quotidien du pharmacien d’officine. En effet, alors que 80 % des achats de médicaments par les officines de pharmacie passent par les grossistes-répartiteurs, chaque jour 5% des médicaments commandés sont en rupture et 50% des ruptures dépassent les 4 jours. Maillon final de la chaîne pharmaceutique, ces ruptures de stocks combinent toutes les origines : vraies ruptures (chez le fabricant) ou tensions du marché (dont exportation parallèle) sur la chaîne de distribution, à quoi il faut ajouter le fait qu’en quelques années, le nombre de médicaments génériques a considérablement augmenté, accroissant d'autant le nombre de lignes de référence à gérer et à approvisionner. Une situation qui tend à s'aggraver, sachant que toute interruption de traitement pour un patient, même momentanée, peut avoir des incidences graves.
Le problème n'est pas réservé à la France, et tous les pays dans le monde qui y sont confrontés cherchent les moyens de répondre aux attentes des médecins et des patients.

Parmi ses recommandations pour limiter ces ruptures d'approvisionnement, l'Académie de Pharmacie préconise notamment de s'inspirer du modèle de dispensation québécois, avec protocoles de back-up encadrés pour l’adaptation des traitements médicaux en cas de ruptures. En effet, dès juin prochain, en cas de rupture d'approvisionnement complète, la loi y autorisera le pharmacien à substituer le médicament manquant par un autre médicament d’une même sous-classe thérapeutique.