altGENÈVE, 16 février 2012 – Suivant l’avis de son Comité d'évaluation des directives, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a conclu que les femmes qui vivent avec le VIH ou qui courent un grand risque de contracter le virus peuvent continuer, sans danger, à recourir à la contraception hormonale. Cette recommandation est le fruit d’un examen approfondi des données sur les liens entre la contraception hormonale et l’infection à VIH.

Les recommandations actuelles de l’OMS qui figurent dans la publication Critères de recevabilité pour l’adoption et l’utilisation continue de méthodes contraceptives (édition 2009) restent donc valables : les femmes qui vivent avec le VIH ou qui courent un grand risque de contracter le virus peuvent recourir à toute méthode contraceptive hormonale sans restriction. Il est vivement conseillé aux couples qui souhaitent à la fois ne pas ou ne plus avoir d’enfant et se prémunir de l’infection à VIH d’avoir recours à une double protection – le préservatif et une autre méthode contraceptive efficace, hormonale par exemple.

Une étude publiée dans le numéro d’octobre 2011 de la revue Lancet Infectious Diseases semblait indiquer que les contraceptifs hormonaux, comme la pilule ou les contraceptifs injectables, pouvaient accroître le risque pour une femme de contracter l’infection à VIH. Elle montrait également que  les femmes qui vivaient avec le VIH et qui avaient recours à la contraception hormonale risquaient davantage de transmettre le virus à leur partenaire que les femmes qui n’avaient pas recours à ce type de contraception.

Les 31 janvier et 1er février 2012, l’OMS a organisé une consultation technique pour examiner les résultats de toutes les études épidémiologiques récentes sur la question. Cette consultation a réuni 75 experts de 18 pays, qui ont revu les recommandations existantes de l’OMS à la lumière de ces résultats.

Les experts ont recommandé que les femmes qui vivent avec le VIH, ou qui courent un grand risque de contracter le virus, continuent à recourir à la contraception hormonale mais ils ont souligné qu’elles devaient aussi utiliser le préservatif pour éviter de contracter ou de transmettre le VIH. Ils ont également signalé que davantage de recherches devaient être menées sur cette question et qu’il fallait élargir l’éventail des possibilités en matière de contraception.

Le 15 février, le Comité d'évaluation des directives de l’OMS a confirmé ces recommandations. Ce comité est chargé de veiller à ce que toutes les recommandations de l’OMS soient fondées sur les données scientifiques disponibles les plus fiables, qu’elles aient été élaborées de manière transparente et impartiale et communiquées de façon claire.

http://www.who.int/reproductivehealth/topics/family_planning/hc_hiv/en/index.html