La Haute Autorité de Santé s'est autosaisie afin d'évaluer l'intérêt et la place des différents hémostatiques chirurgicaux utilisés pour contrôler les saignements opératoires. Les conclusions de la HAS portent sur les situations pour lesquelles l'utilisation de ces produits est justifiée. Une fiche de bon usage destinée aux professionnels de santé résume les principaux points de cette évaluation.


La Haute Autorité de Santé a pour mission d'évaluer les dispositifs médicaux pour lesquels un fabricant demande le remboursement. Elle considère qu'il est de son ressort d'évaluer également certains dispositifs médicaux dont le financement est inclus dans les prestations d'hospitalisation, c'est le cas des hémostatiques chirurgicaux. Ces derniers sont utilisés lors d'opérations chirurgicales afin de favoriser l'interruption du saignement. Ce sont des produits de statut, de mode d'action et de formes très diverses, et ce travail transversal porte sur 8 classes de dispositifs médicaux et sur 5 médicaments dérivés du sang. Ils sont destinés à limiter les pertes sanguines per et postopératoires (soit plus de 18 produits).


Quand utiliser ces produits, avec quelle efficacité ?

La gestion de l'hémostase repose en priorité sur la mise en œuvre des méthodes chirurgicales conventionnelles telles que la compression, les sutures, les ligatures ou encore l'électrocoagulation. Après avoir effectué une revue de littérature et réuni un groupe de travail pluri-professionnel, la HAS conclut que l'utilisation des hémostatiques chirurgicaux en complément des méthodes conventionnelles n'apporte qu'une amélioration cliniquement modeste sur la rapidité d'obtention de l'hémostase et la réduction des pertes sanguines par rapport aux méthodes conventionnelles seules.

Les données comparatives sont insuffisantes pour établir la supériorité d'un hémostatique par rapport à un autre.

La HAS préconise de ne pas utiliser ces hémostatiques chirurgicaux :

 

La Haute Autorité de Santé considère les hémostatiques chirurgicaux comme des méthodes complémentaires aux techniques conventionnelles d'hémostase à réserver aux situations dans lesquelles ces dernières sont insuffisantes. Elle recommande ainsi que les hémostatiques chirurgicaux soient utilisés en dernière intention.


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