| 11 Décembre 2023
Après  une réforme du décret de périnatalité de 1998 avortée – officiellement  pour cause  de crise COVID et jamais reprise depuis - , après un rapport de  l’Académie de médecine en mars 2023, la Fédération Française des Réseaux  de Périnatalité a publié le 20 novembre 2023 une lettre au Président de  la République pour signifier l’urgence d’une réorganisation des  maternités.
Nous, gynécologues-obstétriciens du SYNGOF, pédiatres du SNPEH et anesthésistes-réanimateurs du SNPHARE, exerçant en salle de naissance, souscrivons pleinement à cette urgence, sur laquelle nous avons déjà régulièrement alerté depuis trois ans.
Les salles de naissance sont désertées par tous les professionnels indispensables à leur bon fonctionnement : sages-femmes, gynécologues-obstétriciens, anesthésistes-réanimateurs, pédiatres-néonatologistes. Stress, fatigue, niveau de responsabilité, ressources humaines insuffisantes, rémunérations inadaptées… autant de raisons qui découragent les professionnels. Ce d’autant plus que chacun d’entre eux peut exercer dans d’autre secteurs, moins contraignants.
Les  départs des professionnels de santé des maternités sont responsables de  fermetures itératives et parfois définitives de structures. Ces  fermetures - souvent prévisibles - ont des lourdes conséquences pour  les  parturientes et les nouveau-nés, mais aussi pour les autres maternités  qui doivent absorber des pics d’activité, des afflux de patientes et de  nouveau-nés dans des conditions parfois inacceptables, sans moyens  humains ni locaux supplémentaires. Toutes les mesures «d'attractivité» proposées (nouveaux contrats de type 2, prime de  solidarité territoriale...) et censées résoudre les problèmes sont au  mieux des solutions temporaires, mais globalement inefficaces et non  pérennes. Les planning de gardes ne sont plus remplis : la sécurité et  la qualité des soins pour les enfants à naître et leurs mères ne peuvent  plus être garanties. 
Pourtant il y a des solutions. Nous les avons proposées lors de nos nombreux échanges avec la DGOS. Le SNPHARE, le SNPEH et le SYNGOF attendent des tutelles :