24 Janvier 2019
|L’ANSM appelle les patients souffrant d’épilepsie et les parents d’enfants atteints d’épilepsie à ne pas utiliser des produits contenant du cannabidiol (CBD) vendus en dehors du circuit légal. En effet l’ANSM a connaissance d’une augmentation de l’utilisation de CBD acheté de cette manière chez des patients atteints de certaines formes d’épilepsies.
Le CBD est un des composés actifs majeurs du cannabis. Des produits contenant cette substance sont vendus en dehors du circuit légal, en particulier sur Internet, sous différentes formes, notamment huiles, capsules, tisanes ou encore e-liquides pour cigarettes électroniques, alors que leur vente est interdite[1] . Ces produits peuvent être accompagnés d’allégations thérapeutiques, c’est-à-dire de messages qui leur associent une action de prévention ou de guérison, en particulier dans l’épilepsie.
Bien qu’il puisse présenter un intérêt dans le traitement de certaines formes sévères d’épilepsies, le CBD a des effets psychoactifs, peut être potentiellement toxique pour le foie et est susceptible d’augmenter les concentrations dans l’organisme de certains médicaments notamment des anti-épileptiques, avec le risque d’accroître leur toxicité.
Par ailleurs, la qualité et la sécurité des produits vendus en dehors du circuit légal n’est pas garantie, en particulier en ce qui concerne la quantité réelle de CBD, la présence éventuelle d’autres composés actifs du cannabis ou d’autres produits toxiques, exposant donc à des risques.
L’utilisation du cannabidiol vendu en dehors du circuit légal peut donc être dangereuse.
Concernant l’utilisation du cannabidiol dans la prise en charge de l’épilepsie, l’ANSM souhaite rappeler :
Pour voir les modalités de demande de l’ATU nominative : |
Plus généralement l’ANSM rappelle également que l’achat de médicaments en dehors du circuit légal en particulier sur des sites Internet non autorisés[3] expose à des risques pour la santé.
Des représentants de patients et de leurs familles, ainsi que les représentants des professionnels de santé concernés ont été associés à l’élaboration de ce document.
L’ANSM rappelle que les déclarations d’effets indésirables peuvent se faire sur le portail de télédéclaration ouvert au public comme aux professionnels de santé : |