| 17 Janvier 2017
L'étude multicentrique SPECTh coordonnée par le Dr Olivier Dubois, médecin psychiatre aux Thermes de Saujon, a été publiée récemment dans la revue anglo-saxonne internationale "Evidence-Based Complementary and Alternative Medicine"
(Balneotherapy Together with a Psychoeducation Program for Benzodiazepine Withdrawal) à Impact Factor 1-95.
Cette étude a été menée sur 70 patients, tous en surconsommation chronique de benzodiazépines présentant un état anxieux et/ou dépressif ayant déjà précédemment échoué dans leur tentative d'arrêt des anxiolytiques.
Ces  patients âgés en moyenne de 55 ans (78,5% de femmes) étaient sous BZD  depuis plus de 3 ans pour 80% d'entre eux (la consommation maximale  recommandée est de 1 mois).  6 mois après la cure, plus de 40% des participants (41%) ont arrêté totalement, l'autre partie partiellement. Résultat, la consommation totale en BZD (équivalents diazepam)  a globalement baissé de 75% 6 mois après la fin de la cure. Leur état  s'est globalement amélioré. Les sujets sont devenus significativement  moins anxieux et moins dépressifs. Parallèlement à des soins  d'hydrothérapie, ils ont bénéficié d'ateliers psychoéducatifs destinés à les sensibiliser et les accompagner sur la problématique du  sevrage, de l'anxiété et les conséquences de l'utilisation chroniques de  ces médicaments. Cette  étude a donné lieu à la création de l'Ecole Thermale du Stress de  Saujon, un dispositif unique dans l'univers du thermalisme. Sa  particularité est d'aborder le trouble sous un angle à la fois  physiologique par les soins thermaux et psychologique par un travail  d'information, d'écoute et d'apprentissage d'outils à utiliser au  quotidien, après la cure. Les techniques utilisées sont basées sur les  thérapies cognitivo-comportementales (TTC). Les  programmes de l'École thermale du stress sont encadrés et validés par  un comité scientifique composé de médecins spécialistes, professeurs de  médecine et universitaires de psychiatrie renommés : apprivoiser le  stress, réduire ou arrêter les tranquillisants chez les surconsommateurs chroniques, réduire de la douleur chronique chez les fibromyalgiques, prévenir le burn out professionnel, retrouver son sommeil naturel. Une étude de suivi, réalisée sur plus de 300  curistes, a montré, en octobre dernier une amélioration significative  sur la réduction du stress, la diminution, et l'arrêt des  tranquillisants, mais aussi sur la qualité de vie des femmes atteintes  de fibromyalgie. Des résultats consolidés et/ou améliorés 3 mois après la cure.