| 13 Janvier 2015
Après la condamnation de l'Ordre des Pharmaciens par les autorités de Bruxelles à régler une pénalité de 4,75 millions d'euros suite à une plainte du groupe de laboratoires LABCO, le syndicat BIOPRAT dénonce une décision inique et disproportionnée qui porte atteinte aux fondements éthiques d’une profession médicale et accélère encore la prise en main du système de santé français par les acteurs du secteur financier.
A l'issue d'une procédure entamée en 2007 à l'initiative du groupe de laboratoires LABCO, le Tribunal de l’Union Européenne vient de confirmer la décision de la Commission Européenne de condamner l'Ordre des  Pharmaciens, qui devra verser une amende de 4,75 millions d'euo pour  avoir enfreint les règles de concurrence sur le marché des analyses au  travers d'une application trop stricte des règles légales et  déontologiques.
 
Le syndicat BIOPRAT estime qu'il s'agit  là d'un nouveau coup porté à l'indépendance du système de santé  français vis-à-vis des groupes financiers.
 
 Il rappelle  que LABCO, dont l'activité consiste à racheter des laboratoires dans le  seul but d'en accroître la rentabilité, est l’un des plus importants  lobbyistes de la réforme de la biologie médicale. Celui-ci utilise ainsi  les autorités européennes, globalement favorables à l'ouverture du  secteur de la santé aux capitaux, pour littéralement décapiter  l'ensemble d'une profession de santé, au travers de son ordre. Et ce  dans le but de réduire l'exercice de la médecine en un produit marchand,  quitte à mettre le patient en danger.
 
 Une fois de plus  le syndicat BIOPRAT dénonce les risques à la fois économiques, sociaux  et sanitaires de cette financiarisation permise notamment par la réforme  de la biologie médicale.
 
 Dans cette optique, le  syndicat BIOPRAT demande l'ouverture d'une commission d'enquête  parlementaire sur les conséquences de cette réforme ainsi que sa remise à  plat dans l'intérêt de la profession et surtout du patient.