altUn éclairage indispensable sur les enjeux éthiques et sociétaux qui ont trait à l’avenir même de notre espèce.

Avec l’emprise des technologies nouvelles sur le corps ou l’esprit humain – biomédecine, nanotechnologies, fantasme de l’homme augmenté, robotisation de l’homme, la nature même de l’homme n’était-elle pas mise en danger ?

À l’heure où notre espèce n’est pas loin d’entrer dans l’ère de la post-humanité, un cri d’alarme de deux de nos plus éminents professeurs de médecine.

Selon le professeur Nisand, l’homme est un « néotène », c’est-à-dire un être inachevé à la naissance, intrinsèquement prématuré et donc dépendant pour sa croissance de sa relation à l’Autre. Ainsi, de cette « faiblesse » native, devient-il être de culture, capable de s’accorder au monde par la parole ou les symboles. Peut-on alors sans risque pour l’humanité, « combler » par la technique cette vulnérabilité constitutionnelle de son être et moteur de son évolution ?

Pour le professeur Mattei, le vrai danger est le projet en cours d’instrumentaliser le corps humain et au-delà son esprit et sa conscience ? Avec la tentation de réduire le corps humain à un simple agrégat d’organes que l’on pourrait remplacer jusqu’à atteindre « l’immortalité ». L’homme doit-il être traité comme une simple chose au nom de l’efficacité ? Sommes-nous propriétaire de notre corps ou bien dépositaire d’une évolution qui le dépasse ?

Jean-François Mattei est professeur de pédiatrie et de génétique médicale, membre de l’académie nationale de médecine. Ancien ministre de la santé, il a été membre du comité consultatif national d’éthique.

Israël Nisand est professeur de gynécologie à l’université de Strasbourg. Il est l’initiateur du Forum Européen de Bioéthique.


Un éclairage indispensable sur les enjeux éthiques et sociétaux qui ont trait à l’avenir même de notre espèce.

Avec l’emprise des technologies nouvelles sur le corps ou l’esprit humain –biomédecine, nanotechnologies, fantasme de l’homme augmenté, robotisation de l’homme –, la nature même de l’homme n’était-elle pas mise en danger ?

À l’heure où notre espèce n’est pas loin d’entrer dans l’ère de la post-humanité, un cri d’alarme de deux de nos plus éminents professeurs de médecine.

Selon le professeur Nisand, l’homme est un « néotène », c’est-à-dire un être inachevé à la naissance, intrinsèquement prématuré et donc dépendant pour sa croissance de sa relation à l’Autre. Ainsi, de cette « faiblesse » native, devient-il être de culture, capable de s’accorder au monde par la parole ou les symboles. Peut-on alors sans risque pour l’humanité, « combler » par la technique cette vulnérabilité constitutionnelle de son être et moteur de son évolution ?

Pour le professeur Mattei, le vrai danger est le projet en cours d’instrumentaliser le corps humain et au-delà son esprit et sa conscience ? Avec la tentation de réduire le corps humain à un simple agrégat d’organes que l’on pourrait remplacer jusqu’à atteindre « l’immortalité ». L’homme doit-il être traité comme une simple chose au nom de l’efficacité ? Sommes-nous propriétaire de notre corps ou bien dépositaire d’une évolution qui le dépasse ?

Jean-François Mattei est professeur de pédiatrie et de génétique médicale, membre de l’académie nationale de médecine. Ancien ministre de la santé, il a été membre du comité consultatif national d’éthique.

Israël Nisand est professeur de gynécologie à l’université de Strasbourg. Il est l’initiateur du Forum Européen de Bioéthique.