altDans le nord du Mali, le CICR et la Croix-Rouge malienne continuent de répondre aux besoins des populations touchées par les violences armées et ce malgré des contraintes importantes liées à l'insécurité.

« Dans cette région fragilisée par la pénurie alimentaire, l'accès aux soins de santé, à l'eau potable et à des vivres est toujours aussi problématique pour des dizaines de milliers de déplacés ainsi que pour les résidents », déclare Juerg Eglin, chef de la délégation régionale du CICR pour le Mali et le Niger. Dans les villes de Gao, Tombouctou et Kidal, l'accès à l'eau reste très difficile.

« Ce samedi 21 avril, un convoi de la Croix-Rouge malienne a pu acheminer des vivres et des médicaments jusqu'à l'hôpital de Tombouctou, poursuit M. Eglin. Nous devons impérativement avoir accès aux populations frappées par les conséquences des violences, mais les garanties de sécurité ne sont pas encore réunies pour une action humanitaire de plus grande envergure. »

Dans ce contexte instable et complexe, le CICR travaille à ce que la mission humanitaire, neutre et indépendante du CICR et de la Croix-Rouge malienne soit comprise et acceptée par toutes les parties en présence. Cette acceptation ainsi que l'obtention de garanties de sécurité fiables sont essentielles pour pouvoir déployer une assistance humanitaire qui réponde pleinement aux énormes besoins.

Depuis le 13 avril, le CICR a :

- dépêché un convoi, parti de Niamey, au Niger, le 17 avril, chargé de médicaments et de matériel médical qui ont été distribués à l'hôpital de Gao afin de couvrir les besoins de 300 à 500 malades et d'une centaine de blessés de guerre ;

- mis à disposition de l'équipe médicale de l'hôpital de Gao deux de ses employées, une infirmière et une sage-femme ;

- remis des médicaments pour soutenir la reprise des activités du centre de santé de référence de la ville d'Ansongo, au sud de Gao ;

- envoyé un chirurgien et un médecin dans les régions de Gao et Tombouctou pour y soigner des blessés de guerre ;

- fourni quelque 5 000 litres de carburant par jour afin de permettre aux moyens de production et de traitement de l'eau de la ville de Gao de fonctionner et d'éviter ainsi une pénurie d'eau pour les habitants ;

- dépêché une mission en vue d'évaluer les besoins les plus urgents à Kidal.

Le CICR maintient des équipes réduites à Gao, Kidal et Tombouctou afin de poursuivre son action dans le nord du Mali. Il vient d'ouvrir un bureau à Mopti et il est toujours présent et actif à Bamako. L'organisation vient également en aide aux réfugiés maliens au Burkina Faso, en Mauritanie et au Niger.