A propos de la goutte

Perçue à tort comme une succession de crises, la goutte est une pathologie chronique principalement associée à une hyperuricémie chronique. A terme et en l’absence de prise en charge adaptée, la goutte peut évoluer vers des complications, comme l’apparition de tophus, parfois sévères avec une destruction articulaire et osseuse, ou une néphropathie pouvant conduire à l’insuffisance rénale. Enfin, il a été récemment décrit que la goutte et l’hyperuricémie constituaient un facteur de risque cardiovasculaire indépendant.

Des données épidémiologiques limitées
La goutte est l’arthrite inflammatoire la plus fréquente chez l’homme et son incidence est en forte augmentation depuis la fin du XXème siècle. Pourtant, si de récentes études épidémiologiques ont été menées sur cette pathologie, aucune n’a impliqué la France.

C’est dans ce contexte que les laboratoires MENARINI et IPSEN ont souhaité mettre en place une étude épidémiologique française sur la goutte « CACTUS », menée chez environ 1000 médecins généralistes et humatologues, et concernant plus de 2800 patients.

L’objectif de CACTUS était de décrire en situation réelle les caractéristiques des patients atteints de goutte selon leur taux d’uricémie, ainsi que leur prise en charge.

Etude CACTUS : les premiers résultats
Sur un effectif très important de patients, l’étude CACTUS permet d’actualiser les données épidémiologiques françaises sur la goutte et sa prise en charge. Elle nous permet notamment de constater que seul 21% des patients avaient une uricémie inférieure à 60mg/L, correspondant à l’objectif thérapeutique actuel de la maladie, défini par le groupe d’experts de l’EULAR (European League Against Rheumatism). Cette étude permet de sensibiliser sur l’importance de la prise en charge globale et au long cours de la goutte en tant que pathologie chronique.