| 29 Août 2021
 Paralysie  Cérébrale France salue les mesures annoncées lors du Comité  Interministériel du Handicap du 5 juillet dernier dans le cadre du plan  de transformation des Établissements et Services d'Aide par le Travail  (ESAT) et qui visent, d'une part, à favoriser la sécurisation et les  dynamiques de parcours et d'autre part, à renforcer le pouvoir d'agir  des personnes en situation de handicap. Ces mesures permettront  également de renforcer la souplesse de gestion des ESAT et d'assurer la  modernisation de leurs outils de production au service d'une offre  commerciale plus diversifiée et plus réactive aux attentes du marché.
 
 Les  Établissements et Services d'Aide par le Travail deviendront des  Etablissements et Services d'Accompagnement par le Travail. Au-delà de  la sémantique, ce nouveau libellé porte une véritable ambition à  laquelle Paralysie Cérébrale France est très attachée, à savoir offrir  aux personnes en situation de handicap une égalité des chances dans la  construction de leur parcours professionnel avec la liberté d'aller et  venir entre milieu ordinaire et milieu adapté. indique Jacky VAGNONI, Président de Paralysie Cérébrale France.
 
 Un cadre plus souple et plus sécurisé au service d'un parcours fluide et inclusif
 
 «L'idée d'un  parcours renforcé en emploi permettant une évolution entre différents  milieux professionnels avec la garantie d'un droit au retour sans  nouvelle décision de la MDPH va permettre aux personnes concernées  d'oser et de tenter de nouvelles expériences sans crainte d'une rupture  de parcours. La possibilité d'un cumul entre temps partiel en ESAT et  temps partiel en entreprise ordinaire est également susceptible de  répondre aux possibilités et aux aspirations de chacun dans un cadre  souple, connu et sécurisé. » ajoute Jacky VAGNONI.
 
 «Nous  demandions depuis longtemps ces avancées sans lesquelles les parcours  professionnels des travailleurs étaient parfois synonymes de  renoncements avec l'inquiétude de perdre sa place en ESAT. » précise Jacky VAGNONI.
 
 «Nous  regrettons toutefois que le Gouvernement n'ait pas explicitement retenu  notre proposition de plateforme de parcours rassemblant tous les acteurs  favorisant / accompagnant l'emploi sur chaque bassin de vie et  sanctuarisant le droit à un parcours tout au long de la vie  professionnelle de l'IMPRO jusqu'à l'orientation en ESAT ou en milieu  ordinaire. Cette plateforme était susceptible de permettre les bonnes  orientations au bon moment en fonction des compétences et des attentes  de la personne concernée. Celle-ci nécessitait, pour être pleinement  efficace, la création de référents de parcours, l'ensemble restant  coordonné par le Service Public de l'Emploi, en particulier les CAP emploi. » précise Domini  que CLEM  ENT, conseiller technique de Paralysie Cérébrale France.
 
 Un statut du travailleur d'ESAT qui se rapproche du statut de salarié de droit commun
 
 «Si l'objectif  à terme est bien d'offrir un statut qui converge vers le statut de  salarié de droit commun, nous relevons des avancées positives qui vont  dans cette direction tant en termes de droit à congés et à la formation,  d'éligibilité à la prime PEPA, d'accès à une complémentaire santé même  si dans ce dernier cas, la mesure doit se traduire par un soutien de  l'Etat. En matière de rémunération, il aurait également été souhaitable  que le Gouvernement retienne certaines de nos propositions visant, à une  forfaitisation de l'AAH, pour permettre à l'ESAT de tenir compte dans  sa rémunération de l'ancienneté du travailleur, de son assiduité, de ses  compétences et de son implication dans le projet de l'établissement.» ajoute Dominique CLEMENT.
 
 Des mesures de souplesse dans la gestion des ESAT et de modernisation des outils de production
 
 «S'agissant  des établissements eux-mêmes, nous nous félicitons des mesures visant à  donner plus de souplesse dans la gestion des ESAT comme, par exemple,  l'annualisation du calcul de l'aide au poste versée par l'Etat ou encore  la création d'un fonds sur le modèle du FATEA (Fonds d'Accompagnement à  la Transformation des Entreprises Adaptées) qui va concrètement  permettre la modernisation des outils de production (parfois anciens) et  un surplus d'agilité en matière commerciale. La crise sanitaire a  accentué le besoin de repenser le modèle économique des ESAT en  investissant de nouveaux marchés dans une totale complémentarité avec le  secteur marchand et en ayant, plus que jamais, à l'esprit les objectifs  d'inclusion des travailleurs d'ESAT dans le milieu ordinaire.» conclut Dominique CLEMENT.
  
 
 Paralysie Cérébrale France a vocation à représenter toutes les personnes avec paralysie cérébrale (avec ou sans polyhandicap).  
 Paralysie Cérébrale France fédère 24 associations situées tant en métropole que dans les territoires ultra-marins, gestionnaires et non-gestionnaires de dispositifs médico-sociaux, couvrant plus de la moitié des départements français.
 
 Ces associations  gèrent plus 400 M€ de budget de fonctionnement / investissement et  emploient près de 6 300 collaborateurs (ETP).
 
 Le réseau de  Paralysie Cérébrale France accompagne, chaque jour, près de 7 500  personnes (enfants, adolescents et adultes) à travers près 200  établissements et services médico-sociaux. Il s'agit au total d'une  «force militante» de quelques 25 000 personnes, proches-aidants et  professionnels, mobilisée en soutien des personnes avec paralysie  cérébrale.
 
 Membre du comité de  gouvernance du CNCPH, du Conseil de la CNSA et du comité exécutif de  Collectif handicaps, Paralysie Cérébrale France est un acteur national  de premier plan ayant pour mission de participer à la définition et à la  mise en œuvre des politiques publiques liées au handicap à toutes les  étapes de la vie : petite  enfance, scolarisation, formation professionnelle, emploi, habitat,  prévention et offre de soins, offre médico-sociale, soutien à la  recherche…