Écrit par ANSM			
				
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				11 Février 2019			
			
				
		
				
				
		 L’acétate  de chlormadinone et l’acétate de nomégestrol sont des dérivés de la  progestérone utilisés notamment dans la prise en charge de la ménopause,  des troubles menstruels et de l’endométriose.
L’acétate  de chlormadinone et l’acétate de nomégestrol sont des dérivés de la  progestérone utilisés notamment dans la prise en charge de la ménopause,  des troubles menstruels et de l’endométriose.
Des  cas de méningiomes[1], associés à l’utilisation d’acétate de  chlormadinone ou d’acétate de nomégestrol ont été observés lors de  l’utilisation de ces médicaments à des doses thérapeutiques.
Pour  autant ces signalements ne permettent pas de conclure, à ce stade, que  les femmes qui utilisent ces médicaments présentent un risque de  méningiome plus élevé que celui observé dans la population générale.  C’est pourquoi une étude épidémiologique sera conduite dans les  prochains mois par les épidémiologistes experts du G  roupement d’intérêt scientifique 
Epi-Phare afin de déterminer si l’utilisation de ces deux progestatifs est associée à un sur-risque de développer un méningiome.
Dans  l’attente des résultats, une lettre est adressée aux professionnels de  santé afin, d’une part, de leur préciser les nouvelles recommandations  pour l’utilisation de Lutéran, Lutenyl et de leurs génériques et,  d’autre part, de les informer de la modification des documents  d’informations (RCP et notice) associés à ces médicaments afin d’y faire  figurer ce risque.
Recommandations à destination des professionnels de santé
- l’utilisation d’acétate de chlormadinone ou d’acétate de nomégestrol  est contre-indiquée en cas d’existence ou d’antécédent de méningiome.
- si un méningiome est diagnostiqué chez une patiente traitée par de  l’acétate de chlormadinone ou de l’acétate de nomégestrol, le traitement  devra être arrêté immédiatement et définitivement, et la conduite à  tenir devra être discutée avec un neurochirurgien.
Aussi, en cas de prescription d’acétate de chlormadinone ou d’acétate de nomégestrol, les professionnels de santé devront :
- Informer les patientes de l’existence du risque de méningiome,
- (Ré)-évaluer la balance bénéfice/risque pour chaque patiente, en tenant compte du risque de méningiome,
- Vérifier auprès des patientes l’absence d’antécédent de méningiome ou de méningiome en évolution connu, 
- Prescrire dans le respect des indications autorisées par l’AMM,
- Prescrire aux doses les plus faibles possibles et sur une durée la plus courte possible.
| Les patients et les professionnels de santé  peuvent déclarer tout effet indésirable suspecté d’être lié à un  médicament, directement sur le portail :  signalement-sante.gouv.fr 
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Lire aussi
- [1] Le méningiome est une tumeur, le plus souvent bénigne, qui  se développe à partir des membranes qui enveloppent le cerveau et la  moelle épinière (les méninges).