| 04 Octobre 2013
En 2008, 19 % des  enfants scolarisés en CM2, filles comme garçons, sont en surcharge pondérale - surpoids et obésité. L’obésité seule  touche 4 % des enfants. L’enquête nationale sur la santé des élèves des CM2,  menée en 2007-2008, confirme la stabilisation de la surcharge pondérale à cet  âge, tendance observée depuis le début des années 2000. Par ailleurs, la santé bucco-dentaire s’est améliorée et  la couverture vaccinale contre la rougeole et l’hépatite B progresse depuis  2005.  
 Cependant,  cette enquête révèle des situations très contrastées selon le milieu social. Les enfants d’ouvriers sont deux fois plus  en surcharge pondérale (25 %) que les enfants de cadres (10 %). Et  si ces derniers ne souffrent quasiment pas d’obésité (moins de 1 %),  celle-ci touche 7 % des enfants d’ouvriers. Dans les familles les plus  défavorisées, les enfants déclarent également beaucoup plus de caries non  soignées ou de troubles de la vision non corrigés. En  cas de caries, l’absence de soins s’élève à près de 30 % des enfants  d’ouvriers, contre un peu plus de  10 % chez les enfants de cadres. Ces  chiffres n’ont que peu évolué depuis 2002. Les  disparités sociales se lisent aussi dans les comportements et les habitudes de  vie. Seuls 23 % des enfants d’ouvriers mangent tous les jours des fruits et  légumes contre 45 % des enfants de cadres. Ils boivent plus de boissons  sucrées, prennent moins souvent un petit déjeuner et passent plus de temps  devant un écran les jours de classe : autant de facteurs en lien étroit  avec le risque d’obésité. Au-delà de l’état de santé, l’enquête examine les aptitudes à la lecture ou encore à la  natation. Les enfants d’ouvriers en CM2 ont quatre fois plus de risque de  rencontrer des difficultés de lecture et plus de la moitié d’entre eux ne savent  pas très bien nager, quand certains ne savent pas du tout  nager. Les facteurs socio-économiques et culturels, associés à un manque d’information ou  encore à une moindre sensibilisation et appropriation des recommandations en  matière de prévention, peuvent en  partie expliquer ces inégalités. 
La DREES publie l’étude « La santé des élèves de CM2 en  2007-2008, une situation contrastée selon l’origine sociale ».