31 Mai 2013
|Le rapport bénéfice/risque de la spécialité Vidora 25 mg (indoramine), indiquée dans le traitement de fond de la migraine commune et ophtalmique, a été réévalué récemment par l’ANSM.
Les données d’efficacité de l’indoramine, basées sur des études anciennes ne répondant pas aux standards méthodologiques requis pour des études d’efficacité, n’ont pas permis de confirmer l’efficacité de cette spécialité dans cette indication du traitement de fond de la migraine commune et ophtalmique.
Les récentes recommandations françaises pour la prise en charge de la migraine[1] classent d’ailleurs au niveau « B » (efficacité douteuse) la preuve d’efficacité de l’indoramine dans le traitement prophylactique des crises de migraine qui n’est plus recommandée dans la prise en charge de son traitement de fond, et ce d’autant que des alternatives thérapeutiques existent.
Quant aux données de sécurité de l’indoramine, leur analyse a montré que ce médicament est à l’origine d’effets indésirables cardiovasculaires dose-dépendants potentiellement graves voire mortels, survenant principalement à dose toxique mais aussi parfois à dose thérapeutique.
En conséquence, les effets thérapeutiques dans le traitement de fond de la migraine commune et ophtalmique ne permettent plus de contrebalancer les risques d’emploi du médicament.
Ainsi, l’ANSM a décidé de retirer l’AMM de Vidora 25 mg.
Ce retrait prendra effet le 3 juin 2013.
Le laboratoire Biocodex, titulaire de l’AMM de Vidora, a diffusé en mai 2013, une information destinée aux prescripteurs et aux pharmaciens. L’ensemble de ces informations concernant le retrait de Vidora 25 mg est accessible sur le site de l’ANSM.
Il est demandé, dans l’immédiat, aux prescripteurs concernés :
Il est demandé aux pharmaciens :
L’ANSM rappelle que les professionnels de santé doivent déclarer immédiatement tout effet indésirable suspecté d’être dû à un médicament dont ils ont connaissance au centre régional de pharmacovigilance dont ils dépendent géographiquement et dont les coordonnées sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM: . Les patients et les associations agréées de patients peuvent également signaler tout effet indésirable à leur centre régional de pharmacovigilance. |
[1] Lanteri-Minet M. et al, Prise en charge diagnostique et thérapeutique de la migraine chez l’adulte et chez l’enfant. Revue neurologique (2012), doi : 10.1016/j.neurol.2012.07.022.