| 26 Avril 2013
 Approuvée  par la Commission mixte paritaire le 10 avril  dernier, la réforme de la  Biologie Médicale a été définie dès l’origine  dans une opacité totale,  laissant apparaître une collusion  politico-financière grave, selon  Patrick Lepreux, Président du Syndicat  des Biologistes Praticiens  Bioprat.
Approuvée  par la Commission mixte paritaire le 10 avril  dernier, la réforme de la  Biologie Médicale a été définie dès l’origine  dans une opacité totale,  laissant apparaître une collusion  politico-financière grave, selon  Patrick Lepreux, Président du Syndicat  des Biologistes Praticiens  Bioprat.
 
 Rédigée   dans la confidentialité et promue par ordonnance pour passer au plus   vite et en silence, la réforme des laboratoires médicaux soulève de   nombreuses questions, tant dans son contenu que dans la façon dont elle a   été ratifiée. Comment expliquer, par exemple, que lors de sa  rédaction,  ceux qui la préparaient avait interdiction de communiquer  sur ce qui  était en train d’être décidé, y compris auprès des  professionnels  concernés.
 
 Les révélations du journal l’Express du 24 avril 2013,   citant un représentant syndical des biologistes médicaux, révèle une   collusion qui s’est étalée sur plusieurs dizaines d’années, aboutissant   au projet de la réforme de la biologie en 2010.
 
 Cet   article démontre le peu de démocratie dans la prise de décisions   concernant cette profession de santé : on y décrit deux personnes liées à   une structure privée jouer de façon confidentielle de leur influence   pour défendre des intérêts de groupe.
 
 A ces informations, s’ajoutent des vérités de terrain :
 
  -  Certains biologistes enseignants de faculté, grands défenseurs de la   réforme, ont créé de véritables empires, rachetant les laboratoires   incapables de faire face aux nouvelles obligations.
 
 -   Certains décideurs de cette réforme n’hésitent pas à attribuer des   fonctions à des proches dans le cadre des nouvelles structures du   COFRAC.
 
 -  Certains syndicats, eux aussi grands défenseurs de la réforme sont   intimement liés  à des organismes de formation proposant leurs coûteux   services (3 000€/an), pour se mettre aux normes. 
 
 -   Certains enseignants de faculté, eux aussi grands commanditaires de la   réforme, proposent des formations lourdement facturées pour se mettre   aux normes. (4600€/an)
 
 -   Certains directeurs de laboratoires financiers avouent ostensiblement   leurs entrées au ministère de la Santé. On peut rapprocher ces   déclarations des décisions qui sont prises en leur faveur, comme celle   qui reporte sur les petits laboratoires, des coûts que les laboratoires   financiers prenaient en charge autrefois.
 
 - La validation par le COFRAC et les ARS de certaines structures pourtant illégales.
 
 En   conclusion, Patrick Lepreux, Président du Syndicat des Biologistes   Praticiens, rappelle que son combat ne relève pas du simple intérêt   corporatiste, mais d’une volonté de préservation de la santé du patient.
 
 Patrick   Lepreux rejette l’argument paravent de l’amélioration de la qualité de   soin, qui ne correspond à aucune réalité de terrain et ne sert qu’à   dissimuler les véritables enjeux d’une opération à la limite de la   légalité.
 
 Pour   ces raisons objectives et au vu de faits aujourd’hui avérés, il  demande  aux députés et sénateurs de se mobiliser lors des débats du 14  et 16  mai, respectivement à l’assemblée nationale et au Sénat,  et de  faire  barrage à cette version de la réforme afin de prendre le temps de  la  réécrire en concertation avec les professionnels de terrain dans un   souci de transparence, de démocratie et de santé publique.