Écrit par InVS			
				
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				22 Mars 2013			
			
				
		
				
				
		 L’Observatoire  régional de santé Île-de-France (ORS), l’Unité de surveillance et  d’épidémiologie nutritionnelle (Usen, unité mixte de l’Institut de  veille sanitaire et de l’Université Paris 13), l’Institut national de  prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) et la Direction générale  de la cohésion sociale (DGCS) publient aujourd’hui les résultats de la  seconde édition de l’étude Abena sur l’alimentation et l’état  nutritionnel des bénéficiaires de l’aide alimentaire, menée en  2011-2012. La première édition, réalisée par l’InVS, avait permis  de connaître les consommations alimentaires et les caractéristiques de  l’état nutritionnel des personnes ayant recours à l’aide alimentaire en  France en 2004-2005.
L’Observatoire  régional de santé Île-de-France (ORS), l’Unité de surveillance et  d’épidémiologie nutritionnelle (Usen, unité mixte de l’Institut de  veille sanitaire et de l’Université Paris 13), l’Institut national de  prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) et la Direction générale  de la cohésion sociale (DGCS) publient aujourd’hui les résultats de la  seconde édition de l’étude Abena sur l’alimentation et l’état  nutritionnel des bénéficiaires de l’aide alimentaire, menée en  2011-2012. La première édition, réalisée par l’InVS, avait permis  de connaître les consommations alimentaires et les caractéristiques de  l’état nutritionnel des personnes ayant recours à l’aide alimentaire en  France en 2004-2005.
L’édition 2011-2012 actualise la description des profils  socioéconomiques, les habitudes alimentaires et les marqueurs de l’état  de santé des bénéficiaires de l’aide alimentaire, et permet de décrire  les évolutions intervenues depuis 2004-2005. Les personnes ayant recours  à l’aide alimentaire connaissent, en effet, des contraintes liées à  leurs conditions de vie qui ont notamment un impact sur leur santé, même  si le recours à cette aide devrait permettre d’en atténuer les effets  délétères.
Principaux résultats de l’étude Abena 2011-2012 : 
-  L’état de santé des usagers de l’aide alimentaire demeure  préoccupant avec des prévalences des pathologies liées à la nutrition  (obésité, hypertension artérielle, diabète, certains déficits  vitaminiques) particulièrement élevées. Par exemple, 35% des femmes  recourant à l’aide alimentaire étaient obèses en 2011-2012, soit le  double de ce qui est observé en population générale. Néanmoins,  l’évolution favorable de certains marqueurs biologiques de l’état  nutritionnel, comme la baisse de l’anémie par carence en fer, encourage à  poursuivre les actions entreprises pour améliorer l’organisation de  l’aide alimentaire (quantité et diversité des aliments proposés, choix  donné aux usagers...).
 
-  L’étude souligne des consommations faibles de certains  groupes d’aliments alors qu’ils sont recommandés pour leur valeur  nutritionnelle. Il s’agit, en particulier, des fruits et légumes et des  produits laitiers moins consommés par les bénéficiaires de l’aide  alimentaire qu’en population générale. Cependant, de légères  améliorations ont été observées depuis 2004-2005.
 
-  L’aide alimentaire est la principale source  d’approvisionnement pour de nombreux types d’aliments. Plus de la moitié  des usagers des structures distribuant des denrées à emporter  déclaraient avoir recours exclusivement à l’aide alimentaire pour se  procurer des produits non périssables (pâtes, riz, farine, etc.), des  conserves ou du lait UHT. Cette proportion a doublé depuis 2004-2005  pour les produits non périssables. La moitié des bénéficiaires (51%) ont  eu recours à l’aide alimentaire depuis plus de deux ans. Ils étaient  34,5% en 2004/2005.
 
-  Enfin, l’étude rappelle l’hétérogénéité des profils des  usagers de l’aide alimentaire et leurs conditions de vie difficiles, en  termes de situations familiales, d’emploi, de logement, ainsi que de  renoncement aux soins. Elle souligne la nécessité d’adapter l’aide  alimentaire aux publics qui y ont recours et qui varient selon les  territoires.
 
Ces nouvelles informations vont contribuer à poursuivre la  réflexion sur l’amélioration de l’organisation de l’aide alimentaire en  France. Il apparaît également prioritaire de renforcer les actions de  prévention, en particulier de proximité, ainsi que les dépistages de  maladies chroniques auprès de ces publics.