| 18 Mars 2013
 Réforme   des laboratoires : Patrick Lepreux, Président du Syndicat des   Biologistes Praticiens Bioprat, entame une deuxième grève de la faim
Réforme   des laboratoires : Patrick Lepreux, Président du Syndicat des   Biologistes Praticiens Bioprat, entame une deuxième grève de la faim
 
 Face  au refus des députés de prendre en comptes les  revendications des  biologistes et leurs avertissements répétés quant  aux dangers de la  réforme des laboratoires médicaux en cours de  discussion à l'Assemblée  Nationale, Patrick Lepreux, Président du  Syndicat des Biologistes  Praticiens Bioprat, entame une deuxième grève  de la faim à partir du  lundi 18 mars.
 
 Site   à une première grève de la faim de trois semaines en janvier 2013,   Patrick Lepreux, Président du Syndicat des Biologistes Praticiens, avait   obtenu des garanties de la part de Sénateurs quant à un amendement du   texte visant à réformer le statut des laboratoires médicaux  actuellement  à l'étude, laissant espérer une évolution positive  concernant les  points les plus contestés de ce projet de réforme.
 
 Malheureusement,  les députés sont revenus sur la  proposition des sénateurs sous la  pression des lobbys des groupes  financiers et du COFRAC, aggravant même  les dispositions du texte  initial les plus néfastes sur le plan sanitaire et social.
 
 Ce   nouveau texte maintient toute la toxicité d’une réforme ultra-libérale   promue par Nicolas Sarkozy, imposant des contraintes excessives,   regroupées sous le terme d’"accréditation".
 
 Dans   les faits, ces contraintes dont le montant est évalué à 175 000 euros   par laboratoire et par an ne laissent d'autre choix aux biologistes que   de vendre leurs laboratoires à des groupes financiers.
 
 Sur  le terrain, cette réforme est une catastrophe pour la profession et  pour la qualité des soins :  les laboratoires rachetés ne seront plus  que de simples centres de  prélèvement, aboutissant au licenciement de  la plus grande partie du  personnel et à un effacement de la présence  sur site des biologistes  qualifiés. Quant aux prélèvements, ils seront  destinés à être  transportés par livreur jusqu'à des usines à analyses  souvent très  éloignées.
 
 
 En plus des menaces sur l’emploi, ces nouvelles structures présentent trois grands dangers pour le patient :
 
 - la déshumanisation avec un patient réduit au statut de code-barres
 
 - la dégradation des prélèvements durant le transport,
 
 - l'incapacité de faire face à des demandes d'analyses urgentes, mettant gravement en danger la santé du patient.
 C’est   pourquoi face à ce durcissement, Patrick Lepreux a décidé lui aussi de   durcir son action et accompagne sa grève de la faim, d’une  interruption  de ses traitements médicaux.
 
 Par l’action de son président, le  Syndicat des Biologistes Praticiens  alerte une nouvelle fois l’opinion  sur les risques gravissimes induits  par ce projet, tant sur le plan  économique que sanitaire.
 
 Pour   information, en tant que président de syndicat, Patrick Lepreux n’a   jamais été reçu par la commission des affaires sociales et n’a pas été   convié aux réunions de révision de la loi.
 
 Alors   que les propositions existent pour aboutir au maintien des structures   de proximités indépendantes génératrices de qualité de service et   d’emplois, il  dénonce le manque d’écoute et de concertation dont fait  preuve le  Gouvernement Ayrault qui favorise l'adoption d'une réforme  qui permet à  des groupes financiers de prendre le pouvoir de l'ensemble  d'un secteur  médical.
 
 Il demande  solennellement au gouvernement de revoir son  nouveau projet afin de  renouer avec le respect du patient et de la  profession, conformément  aux convictions qu’il n’a cessé de défendre  lorsqu’il était dans  l’opposition.
 
 Il   demande également des amendements visant à rendre l’accréditation   facultative et la remplacer par des formes de contrôles plus adaptées,   sur le modèle de ce qui se pratique déjà pour d'autres professions de   santé.
 
 Il insiste enfin sur l’importance de laisser les laboratoires collaborer entre eux. 
 
 
 Pour plus d’informations : www.bioprat.com