23 Octobre 2012
| Enfin, on observe que la répartition des ventes en ville se recentre sur des classes thérapeutiques très différentes de celles de l’hôpital, où antinéoplasiques et immunomodulateurs représentent à eux seuls 38 % du marché.
Ce rapport se décompose en 3 parties :
- L’offre pharmaceutique française est très importante (3 000 substances actives disponibles correspondant à 10 500 médicaments différents et à 14 600 présentations), même si la consommation reste stable (+ 0,5 % de croissance par rapport à 2010). Cette croissance très modérée peut notamment être expliquée par plusieurs phénomènes :
- Si la consommation de médicaments progresse moins vite en France que dans d’autres pays européens, elle demeure néanmoins élevée : résumée à un seul chiffre, elle est en moyenne en 2011 de 48 boîtes de médicaments par habitant, soit environ une boîte par semaine.
- Les ventes en pharmacie d’officine sont principalement représentées par des spécialités soumises à prescription (85 % de l’ensemble) et prises en charge par les régimes d’assurance maladie.
- Les marchés pharmaceutiques sont hétérogènes entre la ville et l’hôpital. Les ventes en ville sont ainsi fortement concentrées sur certaines classes en termes de valeur (médicaments du système vasculaire, suivis par les médicaments du système nerveux central), alors que la prépondérance du marché hospitalier repose sur les ventes d’antinéoplasiques et d’immunomodulateurs (38 %). D’autre part, les formes pharmaceutiques principalement utilisées diffèrent entre ces deux marchés puisque les deux tiers des spécialités utilisées en ville sont représentées par les formes orales sèches (comprimés, gélules…), alors que les formes injectables sont plus souvent utilisées à l’hôpital.
- La progression de la part de marché des médicaments génériques, continue jusqu’en 2010, s’est infléchie pour la première fois en 2011 (23 % en quantité versus 24,3 % en 2010). Ce recul peut s’expliquer par plusieurs facteurs :
La situation du marché des génériques semble cependant repartir à la hausse au cours de ces derniers mois.
Au total, ces données qui traduisent une stabilisation de l’usage des médicaments n’impliquent pas pour autant que la consommation pharmaceutique française se soit fixée en France à un niveau optimal.
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[1] L’ANSM, instaurée par la Loi du 29 décembre 2011 relative au renforcement de la sécurité sanitaire du médicament et des produits de santé, s’est substituée à l’Afssaps le 1er mai 2012 en reprenant ses missions, droits et obligations. Ce nouveau type de document se substitue aux synthèses sur les ventes de médicaments produites jusqu’à présent chaque année par l’Agence. Contrairement aux années précédentes, ce présent rapport ne détaille pas les tendances concernant les évolutions en valeur de chaque classe thérapeutique. Ces dernières pourraient en effet être faussées par des bases tarifaires différentes, la loi de financement de la sécurité sociale 2012 ayant modifié les modalités de déclaration auprès de l’ANSM des chiffres d’affaires réalisés par les entreprises pharmaceutiques.