altObjectifL’Union nationale des caisses d’assurance maladie (UNCAM) a saisi la HAS en vue de rendre un avis sur l’état de l’art de la pratique anesthésique pour l’ensemble des actes chirurgicaux portant sur le cristallin.

Au regard du contexte général de cette évaluation deux questions principales ont été retenues pour cette évaluation :

Méthode

Cette évaluation a été réalisée en suivant la méthode standard d’évaluation qui se fonde sur :

Conclusion

Définitions des indications et non-indications des techniques d’anesthésie des actes chirurgicaux portant sur le cristallin

Il ressort de l’analyse des éléments de la littérature retenue et de la position des membres du groupe de travail que :

Le choix de la technique d’anesthésie s’appuie notamment sur :

La décision doit faire l’objet de concertation entre le patient, le chirurgien et l’anesthésiste.

Conditions de réalisation et environnement requis dans le cadre de la prise en charge anesthésique des actes chirurgicaux portant sur le cristallin

L’analyse des données de la littérature retenue et la position des membres du groupe de travail ont permis d’identifier un éventail de parcours compris entre les deux parcours de soins suivants :

Au regard des éléments recueillis dans le cadre de cette évaluation, il apparait que la gestion des complications peropératoires (chirurgicale ou non chirurgicale) est facilitée par une prise en charge anesthésique rapide.

Ainsi, dans un objectif de sécurisation des soins, la HAS préconise un parcours qui prévoit :

Perspectives organisationnelles

La chirurgie de la cataracte est un acte hautement technique nécessitant plusieurs années d’exercice avant que l’ophtalmologiste puisse être autonome. Cet acte de chirurgie ne doit pas être banalisé car les complications, lorsqu’elles surviennent, peuvent avoir de graves conséquences, pouvant aller jusqu’à la perte d’un œil. En effet, compte tenu d’une fréquence de complications faible (de l’ordre de 2 %) et d’un nombre très élevé d’interventions réalisées chaque année (812 561 en 2018), le nombre de complications est arithmétiquement important (de l’ordre de 16 000 événements).

Afin de caractériser le plus finement possible les risques liés à la chirurgie de la cataracte, il apparait nécessaire de conduire un travail de recherche spécifique, conjointement réalisé par les organismes professionnels concernés.

Toutefois, avant de pouvoir disposer de ces données relatives aux risques liés à la chirurgie de la cataracte et compte tenu du volume important d’interventions portant sur le cristallin la HAS recommande pour assurer une prise en charge sécurisée des patients, d’engager une réflexion autour de la mise en place de parcours de prise en charge anesthésique adaptés à l’anesthésie topique sans sédation pour la chirurgie du cristallin.

Ces parcours adaptés, idéalement coconstruits et discutés entre les différentes parties prenantes concernées, doivent systématiquement prévoir :

Cette valeur seuil maximale n’est à ce stade qu’une première proposition formulée afin d’ouvrir des discussions ultérieures sur ce sujet entre les professionnels de santé concernés.

La mise en place de ces parcours adaptés pourrait nécessiter à termes la mise en place de nouveaux modes de collaboration, une adaptation de la règlementation actuelle, ainsi qu’une révision des modalités de rémunération actuelles.

Documents

Techniques d’anesthésie des actes chirurgicaux portant sur le cristallin - Rapport d'évaluation technologique